En temps normal, trente à quarante camping-cars neufs attendent leurs acquéreurs dans un hall d’exposition à Sandouville. Actuellement, il n’en reste plus que trois. En Seine-Maritime, ce type de véhicule difficilement accessible, voire totalement en pénurie. En effet, les chaînes de production n’arrivent plus à suivre le rythme des demandes.

Un phénomène déclenché par le besoin de se déconnecter
L'aire de camping-car à Honfleur qui se trouve de l'autre côté du Pont de Normandie fait partie des « spots » priviligiés des adeptes des vacances « en roulotte ».
Pour certains, c'est un moyen de s'évader en toute liberté. Pour d'autres, c'est une occasion de profiter d'un séjour convivial, de profiter des haltes sans réserver une chambre d'hôtel, etc.
Toutefois, la circulation excessive de ces types de véhicules a engendré certaines restrictions. En effet, il n'est plus possible de s'arrêter n'importe où avec son fourgon aménagé (compromis entre le camping-car et le van) puisque des barrières ont été mises en place un peu partout. Elles se sont même multipliées en raison de la crise sanitaire.
À noter que la souscription d'une assurance auto spéciale camping-car est obligatoire avant de prendre la route.
Un véhicule adapté au contexte sanitaire
L'utilisation des camping-cars est cependant la meilleure façon de respecter les contraintes sanitaires. En effet, ils servent, à la fois de moyen de locomotion et d'hébergement, notamment s'ils sont bien équipés. Les usagers pourront ainsi se passer des lieux de restauration et de résidence, ce qui constitue un bon moyen de respecter la distanciation sociale…
Isabelle Verleye, dirigeante de Idylcar à Gainneville, a vu ses chiffres de vente se redynamiser en 2021 malgré trois mois de fermeture, soit une hausse de 20% par rapport à l'année précédente.
Une nouvelle tendance : la « vanlife »
C'est une nouvelle tendance qui est en passe d'émerger.
Le concept de « vanlife », qui consiste à aménager et équiper avec le minimum nécessaire des fourgons et vans classiques, intéresse tout particulièrement les jeunes actifs âgés de 35 à 40 ans.
En cause, le sentiment de liberté qu'il permet. En effet, il sera possible de se rendre partout au volant du véhicule, en montagne, en pleine nature, dans des lieux touristiques peu fréquentés, de stationner n'importe où, sans restriction.