De plus en plus d’acteurs du secteur de l’automobile se mettent à l’intelligence artificielle afin de concevoir des véhicules autonomes conformes aux besoins des usagers. DigiWorld, un think tank implanté sur le Vieux Continent et investi dans le domaine de l’économie numérique, met en exergue l’écosystème des automobiles autonomes à l’échelle mondiale.

Le véhicule autonome a-t-il réellement un avenir ?

Nombre de pays européens tentent de verdir leur flotte en encourageant la circulation des voitures autonomes. Leur usage révolutionne le paysage urbain, aussi bien du côté des entreprises que des particuliers.

D'ailleurs, la concurrence se renforce davantage pour les grands industriels comme Renault ou PSA, avec l'arrivée des géants du Web tels que Baidu et Google. Ces derniers, à travers un modèle d'affaires à part entière, ouvrent la voie vers une économie des services d'un genre nouveau.

Les voitures sans chauffeur constitueront-elles, avec les nouveaux véhicules électriques individuels (NVEI), les solutions de mobilité de demain ? DigiWorld divulgue un état des lieux du secteur en pleine mutation.

La voiture autonome devra affronter de nombreux défis pour perdurer

Selon les analyses de DigiWorld, les constructeurs de véhicules autonomes doivent encore faire face à de nombreux obstacles avant de s'imposer sur le marché. Afin de gagner la confiance des consommateurs, les acteurs du secteur doivent relever les défis d'ordre réglementaire. Dans certains pays, la loi exige que les conducteurs gardent le contrôle sur leur véhicule.


D'autres tolèrent l'existence d'un système de conduite assistée qui puisse être désactivé par l'automobiliste lorsqu'il le faut. Aux États-Unis, des tests ont déjà été réalisés dans 35 villes, contre 33 sur le Vieux Continent. Quant au géant du Web chinois Baidu, il a lancé à Changsha un minibus prototype de 14 places pour mettre en place un service de taxis autonomes.

Parmi les autres challenges que doivent affronter les industriels figure par exemple la capacité du conducteur à bord à reprendre rapidement le volant à tout moment, notamment en cas d'urgence. La voiture autonome doit également être accessible au plus grand nombre en plus de pouvoir interagir avec l'environnement.

Qui sont actuellement les plus grands spécialistes de la voiture autonome ?

DigiWorld révèle que 55 millions de véhicules autonomes de niveau 5 devraient être vendus à l'horizon 2040. Cette innovation de taille influera-t-elle ou non sur le devis assurance auto proposé par les assureurs spécialisés ? À ce stade, le conducteur du véhicule peut lire le journal au volant pendant que sa voiture roule en ville ou en périphérie.

Il faut savoir qu'en dessous du niveau 3 (sur lequel la marque Audi mise avec son modèle A8), la responsabilité d'un accident pourrait être imputée aux constructeurs des voitures concernées.

Face à ces enjeux d'ordre réglementaire mais également éthique relatifs à l'autonomisation de la mobilité, certains industriels, comme le français PSA, ont décidé de suspendre la production d'automobiles autonomes de niveaux 4 et 5.

En termes de parts de marché, les Asiatiques, dont particulièrement les Chinois, raflent la première place. La croissance de leur chiffre d'affaires est plus rapide que celles des professionnels outre-Atlantique.