La maire de Paris, Anne Hidalgo, a lancé une consultation publique pour abaisser de 50 à 30 km/h la vitesse maximale qui y est autorisée. Applicable dans l’ensemble de la capitale intra-muros, cette mesure vise plusieurs objectifs, dont l’amélioration de la sécurité routière. Seulement, elle a fait réagir l’association 40 Millions d'automobilistes.

Anne Hidalgo souhaite visiblement interdire les voitures à Paris. Elle a notamment lancé une consultation publique visant à limiter la vitesse dans les rues de la capitale à 30 km/h. L'édile estime que cette mesure permettra de réduire la pollution sonore liée aux véhicules à moteur et d'améliorer la sécurité routière. Elle est ainsi susceptible de se répercuter jusque dans le secteur de l'assurance auto.
L'association 40 Millions d'automobilistes n'adhère pas aux arguments de la maire, précisant que le niveau de sinistralité routière est particulièrement faible dans Paris intra-muros. Elle ajoute que la hausse du nombre d'accidents observée depuis quelques mois s'explique par la multiplication des cyclistes.
Une mesure qui n'aura aucun impact sur la pollution sonore
Selon l'association 40 Millions d'automobilistes, le bruit qui prédomine lorsque les véhicules roulent à 50 km/h est celui du roulement des pneumatiques et non des moteurs. De ce fait, faire passer la limitation de vitesse à 30 km/h n'aura aucun effet sur la réduction des nuisances sonores provoquées par la circulation routière.
Le délégué général de l'association, Pierre Chasseray avance des propositions susceptibles de convenir à toutes les parties concernées :
Commençons par sécuriser les infrastructures en créant des aménagements cyclables dignes de ce nom et par cesser d'opposer les usagers entre eux, et la circulation sera tout de suite plus sûre et plus apaisée pour tous.
L'association souligne toutefois qu'il est peu probable que les Paris basculent massivement vers le vélo, sachant qu'il est très contraignant et que l'hiver arrive.
Des intentions dissimulées ?
Alors qu'elle entend mettre en place une ville apaisée, Anne Hidalgo a suscité la colère de l'association 40 Millions d'automobilistes. Cette dernière estime la mesure prévue par la mairie vise surtout à dissuader davantage la circulation dans la capitale. Son dirigeant, Daniel Quéro, note :
En cette période - particulièrement stressante - de crise sanitaire et économique, la mairie de Paris n'a d'autres priorités que de taper encore sur le dos des automobilistes. C'est insensé, incompréhensible et même dangereux, quand on tient compte du fait que la voiture individuelle est devenue, ces derniers mois et pour encore un certain temps, un véritable geste barrière pour éviter la contamination au Covid-19, ce que ne permettent pas les transports en commun […].
L'association ajoute qu'une telle décision ne fera qu'engorger encore plus le trafic routier à Paris.