En dépit de la crise liée à l’épidémie mondiale de la Covid -19, le volume des ventes de voitures à motorisation mixte ou électrique sur le vieux continent au cours des quatre premiers mois de cette année est resté stable. Il a même enregistré une légère augmentation malgré le contexte sanitaire et économique actuel. Mais comme dans tous les secteurs, les conséquences de la crise se font plus ou moins fortement sentir.

Des résultats encourageants en période de confinement
D'après Xavier Mosquet, directeur associé au Boston Consulting Group (BCG),
La part de marché des véhicules 100 % électriques et hybrides rechargeables a augmenté sur le marché automobile européen. Le nombre des nouvelles immatriculations a même dépassé les prévisions.
Sur les huit premiers marchés européens (Allemagne, France, Royaume-Uni, Norvège, Pays-Bas, Suède, Italie et Espagne), les demandes ont enregistré un bond de +13 % au mois d'avril, d'après les analystes de Barclays. Un bel exploit même si les volumes globaux sont en repli.
La Renault Zoé toujours numéro 1 des ventes
Selon les statistiques rapportées par l'ACEA (Association des Constructeurs Européens d'Automobiles), la petite française caracole en tête des ventes avec près de 20 000 immatriculations recensées entre le 1er janvier et fin avril.
Elle est talonnée par la Tesla Model 3 (environ 17 500 unités vendues). La troisième place du classement revient à Volkswagen e-Golf (plus de 10 000 modèles écoulés). Elle est suivie par la Peugeot 208 et l'Audi e-tron.
Du côté des voitures hybrides rechargeables, Mitsubishi Outlander occupe la première marche du podium avec plus de 7 500 exemplaires vendus, devant VW Passat (+ 5 000 unités) et BMW 3 Series (+ 5 000 unités).
En parallèle avec les ventes d'auto, celle de l'assurance voiture suit la courbe haussière notamment pour les modèles électriques ou hybrides.
Pour rappel, assurer une voiture propre coûte moins cher qu'assurer une voiture à motorisation thermique.
Vers un plan de soutien à la filière ?
Un plan de relance automobile devrait être dévoilé d'ici quelques jours par les autorités compétences. Il représente une véritable bouée de sauvetage pour soutenir le marché en berne au sortir du confinement. Dans un premier temps, il se traduira en principe par des aides ou primes à l'achat d'une voiture électrique.
Les analystes de Barclays estiment que le constructeur Renault est bien parti pour échapper aux paiements des amendes européennes sur les émissions de CO2. En effet, le volume des ventes de véhicules électriques a atteint 7,6 %, un peu plus que les 7 % attendus. Quant à Volkswagen, il est en retard sur l'objectif, avec 3,9 % sur les 6 % nécessaires.