Tous les professionnels du secteur automobile sont d’accord sur le fait que le marché de la voiture électrique a actuellement de beaux jours devant lui. Une prévision qui se confirme avec le maintien des ventes pendant la crise sanitaire. Une start-up veut se positionner sur ce segment prometteur en créant une usine géante destinée à la production de batteries électriques d’ici quelques années. Un projet titanesque qui nécessitera des investissements colossaux.

Voiture électrique : Verkor compte fabriquer des batteries en France

Un marché en or en Europe

Alors que les ventes de véhicules thermiques devraient chuter de -20 % à 25 % en France, celles des voitures électriques tiennent bon.

Selon Éric Champarnaud, du cabinet C-Ways,

La part de marché des véhicules électriques (les hybrides rechargeables inclus) pourrait grimper à 10 % cette année contre 2 % l'an dernier.

Il ajoute que

Le nombre de voitures électrifiées écoulées en Europe au premier semestre est bien plus important que celui de la Chine où la suppression des aides gouvernementales a freiné les ventes.

De plus, l'assurance auto pour les modèles électriques est moins élevée que celle des voitures à motorisation essence ou diesel.

Une capacité initiale de 16 GWh de batteries

Le gouvernement français a affirmé sa volonté de profiter du succès de l'électrique pour attirer les gros projets d'investissement dans le pays.


Après le projet porté par Total et PSA sur la conception de batteries, Verkor aurait à son tour l'ambition de relocaliser la production de batteries en Europe.

Avec l'appui de l'équipementier Schneider Electric, la jeune pousse compte sortir de terre une Mégafactory sur un site de près de 200 hectares en France. Elle prévoit d'investir 1,6 milliard d'euros pour la fabrication de cellules pour les batteries pour une capacité de production au départ de 16 GWh. Cela pourrait alimenter entre 250 000 et 300 000 véhicules chaque année.

Benoît Lemaignan, le président du directoire de Verkor, explique qu'

Avec l'expansion de l'électrification d'ici 2030, l'Europe peut facilement accueillir une vingtaine d'usines de batteries.

Des processus de production sans cesse améliorés

Contrairement au projet de Total et PSA qui envisage de concevoir une nouvelle génération de batteries, la start-up grenobloise choisit d'optimiser les technologies existantes pour profiter d'un gain de temps et d'une moindre consommation d'énergie.

Elle vise le marché européen à l'instar de la start-up suédoise Northvolt créée en 2016 qui a déjà construit une usine en Suède.