Même si les ventes de véhicules utilitaires électriques et hybrides rechargeables en Europe ont augmenté l’an dernier, leur part sur les ventes totales de fourgonnettes neuves reste infime. En effet, elles ne représentent que 3 %, contre 2 % en 2019, selon les chiffres dévoilés par l’ONG Transport & Environment. Si ce marché peine à se lancer dans la voie de l’électrification, c’est à cause de l’insuffisance de l’offre proposée par les constructeurs.

Une offre encore restreinte
L'étude publiée par T&E met en évidence que le coût moyen de possession et d'exploitation d'une camionnette électrique dans l'Hexagone est de 25 % moins élevé que celui d'un modèle similaire avec moteur diesel.
Malgré l'attrait grandissant des clients pour les VUL électriques, l'offre n'est pas en mesure de répondre à la demande en hausse constante.
D'après Diane Strauss, directrice de T&E France,
Ce manque d'offre persistera jusqu'à la fin de la décennie du fait de la réglementation laxiste.
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Nécessité de durcir les normes anti-pollution
L'ONG appelle les législateurs européens à mettre en place des objectifs plus ambitieux en matière de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.
Le durcissement des normes inciterait les constructeurs à produire des VUL électriques plus accessibles.
Selon le rapport,
Cette mesure favoriserait l'immatriculation d'un million de fourgons électriques supplémentaires en Europe d'ici 2027 et la réduction de 5,6 millions de tonnes d'émissions de CO2 d'ici 2027.
De plus, elle permettrait la baisse de 7 % de la consommation annuelle de carburant des VUL électriques en Europe en 2027.
Dans le même temps, les entreprises européennes réaliseront une économie de 13,1 milliards d'euros sur la période 2025-2030 grâce à la diminution des coûts d'exploitation des véhicules zéro émission.
Diane Strauss affirme que
Les utilitaires électriques constituent une solution essentielle dans la mise en place des zones à faibles émissions.
Concrètement, l'étude suggère une révision à la baisse progressive des objectifs de réduction des émissions de CO2, soit :
- de -25 % en 2025 ;
- de -45 % en 2027 ;
- de -80 % en 2030.