L’abonnement automobile séduit davantage les start-ups, les loueurs de véhicules et les constructeurs. Les raisons de ce changement de mode de consommation sont nombreuses. Les problèmes liés à l’achat d’une voiture d’occasion ou d’un véhicule neuf restent néanmoins les principales causes. De plus, le secteur semble avoir un potentiel économique énorme.

La vulgarisation de l’abonnement automobile semble prendre de l’ampleur

La consommation classique de voitures ferait-elle place à l'abonnement tout en un de véhicule (assurance auto, assistance, maintenance…)  De nombreux acteurs du marché automobile semblent l'estimer. C'est la raison pour laquelle ces derniers s'adaptent déjà à ce nouveau dispositif.

En effet, d'après le Boston Consulting Group (BCG), ce marché forfaitaire s'élèverait entre 30 et 40 milliards de dollars. Autrement dit, 5 à 6 millions de voitures par an, soit près de 15 % des liquidations de nouveaux véhicules. Une estimation évaluée pour les États-Unis et l'Europe d'ici 2030. Serait-ce donc la fin de l'achat traditionnel de voitures neuves ou d'occasion ?

Une aubaine pour le continent européen

L'abonnement automobile est un modèle de consommation très avantageux pour les clients. Cela s'explique par l'absence des charges administratives, de l'opacité des prix, des risques du marché et des pénalités du dispositif forfaitaire. En contrepartie, ils reçoivent des services tout compris comme l'assurance auto ou la maintenance par exemple.


Les constructeurs peuvent même en profiter en prenant quelques dispositions. Ils pourraient bien augmenter leurs bénéfices grâce au système récurrent de paiement. Ils gagneraient aussi en visibilité, recevraient des revenus à l'avance et amélioreraient ses liens avec le client directement. Une pratique efficace pour inciter le réabonnement des consommateurs.

Nombreuses grandes marques telles qu'Audi, Mercedes, Lexus, Porsche et Volvo ont déjà expérimenté le dispositif sans succès ces dernières années. Cela n'a toutefois pas empêché une multitude de start-ups à remiser sur ce marché prometteur. Il est possible de citer :

  • Fair (firme américaine lancée en 2016 générant 600 millions de dollars jusqu'à présent) ;
  • Drover (entreprise britannique rachetée en décembre 2020 par la boutique en ligne de véhicules Cazoo) ;
  • Cluno (marque allemande acquise par Cazoo en février 2021) ;
  • Bipi (groupe espagnol racheté par la branche de Renault comprenant RCI, Mobilize).

Un véritable potentiel économique

Le système d'abonnement serait très bénéfique contrairement à l'achat d'une voiture. Celui-ci ressemblerait au service rencontré dans les télécoms, les clubs de gym, les prestations informatiques et la vidéo (Netflix, Canal+…).

En effet, l'étude du BCG montre que les consommateurs ne sont plus assez motivés pour acheter un bien à présent. D'après les experts de la recherche, la dévalorisation des propriétés en est également la cause.


Selon eux, l'abonnement serait une solution intéressante pour éliminer les nombreux défauts actuels des biens. La baisse de valeur à la revente du véhicule et la dégradation de la performance de la batterie deviennent ainsi évitables. À noter que les nouvelles alimentations valent entre 5 000 et 16 000 dollars. Cela rend donc la rétrocession d'une voiture proche de la fin de garantie de sa charge moins avantageuse.

Par ailleurs, le BCG prétend que :

L'Europe a le potentiel pour devenir le plus grand marché de l'abonnement.

Il ajoute même que :

Depuis 2015, plus de 700 millions de dollars de capital-risque ont été investis dans les start-up d'abonnement automobile.

Le système d'abonnement de véhicule bénéficie également les loueurs de voitures. D'ailleurs, ces derniers proposent déjà des formules sans contrat, forfaitaires et tout inclus. Le BCG prévient néanmoins que ces anciennes marques de B2B ne disposent que d'une présence virtuelle restreinte.