En France, les grandes villes sont de plus en plus nombreuses à mettre en place des zones à faible émission ces dernières années. Et d’après une étude récente de l’agence Santé Publique France, le déploiement de ces ZFE avance doucement, mais sûrement dans l’attente de moyens plus efficaces dans leur application.

Dans un rapport publié sur sa page, dans les médias ou site comparateur assurance auto, Santé Publique France a fait savoir que chaque année 40 000 décès sont liés à la pollution atmosphérique. Et d'après l'agence, ce problème est causé par les véhicules à forte émission de gaz à effet de serre que sont principalement les modèles à motorisation diesel.
Pour cette raison, certaines métropoles ont décidé de mettre en place des ZFE ou ZFE-m sur leur territoire. D'autres s'ajouteront à liste selon cet organisme indiquant que le déploiement de ces zones à faible émission prend de l'ampleur dans l'Hexagone sauf que différents obstacles ralentissent son application.
Les ZFE gagnent du terrain
Dans sa note, Santé Publique France a démontré que les zones à faible émission mobilité (ZFZ-m) gagnent du terrain dans l'Hexagone. Ce, en prenant compte du fait que d'autres métropoles se sont ajoutées à la liste de celles qui ont déjà fait le pas à l'instar de Paris, Grenoble ou Rouen.
Ce serait bien le cas pour Aix-Marseille-Provence qui attend la prochaine rentrée pour appliquer une ZFE de 20 km² qui ciblera les véhicules Crit'Air 5 ou plus. Décision similaire pour Lyon qui a prévu d'utiliser la même stratégie à partir de début septembre prochain en notant que pour sa part, la ZFE est déjà appliquée par la métropole depuis 2 ans pour certains véhicules professionnels.
Toulouse est aussi de la partie en s'accordant 2 ans pour déployer complètement son dispositif qui devrait concerner 47 000 voitures. Un nombre qui passera à 68 000 en 2024 pour Strasbourg qui prévoit d'atteindre la barre des 170 000 en 2025 en intégrant la vignette Crit'Air 3 et plus.
Et les villes qui seront amenées à adopter la même ligne de conduite seront de plus en plus nombreuses dans les mois qui viennent selon Santé Publique France rappelant que les agglomérations de plus de 150 000 habitants ont jusqu'en 2025 pour suivre le rythme. Ce, en précisant que :
En cas de non-respect de ses engagements sur la qualité de l'air, la France risque de lourdes sanctions de la part de la Commission européenne.
Encore des obstacles à franchir
Comme susmentionnées, les villes de plus de 150 000 habitants ont intérêt à se doter de la ZFE d'ici 2025. Ce qui est loin d'être facile à atteindre selon les autorités en charge de sa mise en place énumérant les différents obstacles ralentissant l'application.
À commencer par le mécanisme de contrôle selon la métropole de Lyon faisant remarquer que :
La question des contrôles, c'est normalement à l'État de la résoudre par l'intermédiaire de la police nationale. Mais elle a autre chose à faire que de contrôler des véhicules.
Pour pallier le problème, des pourparlers ont été engagés auprès du gouvernement pour l'installation de radars urbains. Mais là encore, les choses se tassent comme l'explique un autre responsable du côté de Grenoble indiquant que :
Le problème, c'est que l'État ne veut pas assurer le financement. Il veut reporter les charges sur les collectivités. Du coup, leur arrivée est décalée à chaque fois.
Et d'ajouter :
Il n'est pas possible d'avoir un contrôle efficace avec la réglementation actuelle puisqu'elle impose un nombre limité de caméras que l'on peut installer dans la ZFE, mais aussi de véhicules que l'on peut contrôler.
Comme cela ne suffisait pas, les autorités communales s'accordent également à dire que :
On se rend compte qu'il y a un vrai déficit d'information sur le sujet. Les gens ne savent pas si cela les concerne.