Alors qu’avec le confinement, la mortalité sur les routes a diminué cette année, les accidents impliquant des cyclistes sont en hausse et les délits de fuite se multiplient. Face à ce phénomène, la police de Berlin réclame l’immatriculation des vélos. D’autres pays, à l’instar de la France, réfléchissent également à un marquage, principalement pour faciliter la recherche d’engins volés.

Une immatriculation pour responsabiliser les cyclistes
Les statistiques officielles pour 2020 montrent un doublement des accidents mortels sur les deux-roues non-motorisés en Allemagne. De plus, ces derniers sont provoqués dans la moitié des cas par les cyclistes eux-mêmes. Le quotidien Berliner Morgenpost révèle ainsi que
La police de Berlin réclame l'immatriculation des vélos.
Selon les explications du porte-parole du groupe CDU (parti chrétien-démocrate), Oliver Friederici,
La mesure vise à responsabiliser les cyclistes qui ne respectent pas le Code de la route ou font preuve d'agressivité envers les autres usagers.
Celle-ci ne fait cependant pas l'unanimité. Pour les défenseurs de ce mode de transport,
Compte tenu du contexte sanitaire, les personnes devraient être incitées à privilégier le vélo autant que possible pour leurs déplacements.
Ils soutiennent que toute formalité additionnelle ne ferait que décourager les potentiels acheteurs.
Pour les associations pro-vélo,
Il serait plus productif d'allouer le budget au développement des infrastructures et au renforcement de la sécurité des pistes.
Un simple marquage en France pour simplifier les contrôles
Côté français aussi, la mortalité à vélo a fortement augmenté ces derniers mois, mais pour l'heure, aucune proposition d'immatriculation n'a été émise.
Important Toutefois, à compter du 1er janvier prochain, chaque bicyclette sera marquée d'un code d'identification unique enregistré dans un fichier central.
Inscrite dans le plan vélo, cette disposition a pour objectif de faciliter le contrôle par les forces de l'ordre et les recherches avec quelque 300?000 vols recensés chaque année. Il ne s'agit donc pas d'une plaque d'immatriculation classique.
Pour autant, les cyclistes ont l'obligation, comme les automobilistes et conducteurs de deux-roues motorisés, de respecter les règles de la circulation.
Toute infraction est passible d'une sanction. Par exemple, la circulation sur le trottoir ou le fait de ne pas s'arrêter au feu rouge expose le contrevenant à une amende forfaitaire de 135 euros. En revanche, n'ayant pas de permis, ils ne subissent pas de retrait de points.
Il est en outre conseillé de souscrire une assurance vélo, bien que la loi ne l'impose pas. Les dommages causés à autrui sont pris en charge par la garantie responsabilité civile et avec la garantie accident, les dégâts subis par le responsable et son propre engin sont couverts.