Jusqu’ici dispensés de contrôle technique, les motos et scooters devraient bientôt se soumettre à cet examen, au même titre que les véhicules automobiles. C’est en tout cas ce qui est prévu par une directive européenne, laquelle vise à rendre obligatoire le contrôle technique pour les deux-roues et trois-roues motorisés. Le but de cette mesure est de réduire le taux d’accident sur les routes, la pollution sonore ainsi que les émissions de CO2. Des arguments que réfutent des associations comme la Fédération française de motards en colère (FFMC).

Une réelle baisse de l'accidentalité ?
Les chiffres rapportés par la Commission européenne font état de 22 800 personnes décédées et d'environ 135 000 gravement blessées sur les routes européennes en 2019. C'est pour assurer la sécurité des usagers que ce texte a été adopté.
Si le dispositif est appliqué, les deux-roues de plus de 125 cc seront soumis à un check-up complet tous les deux ans. Le contrôle technique sera également requis en cas de revente de la moto ou du scooter.
Mais les motards s'opposent à cette obligation en avançant que dans les pays qui ont déjà mis en place cette mesure, les accidents ont progressé.
D'ailleurs, la FFMC a affirmé que
Seuls 0,3 % des accidents de deux-roues sont la conséquence de défauts techniques.
D'après la Fédération européenne des associations de motards (FEMA),
Ce sont la vitesse excessive, la prise de risques insensée et les infrastructures routières qui sont à l'origine de la plupart des accidents de deux-roues.
A noter que l'assurance moto protège financièrement les conducteurs en cas d'accident.
Les motards montent au créneau
Les associations contestent vivement la mise en application de cette mesure en France. Elles pointent du doigt l'inutilité de celle-ci.
En effet, Didier Renoux, le responsable de la communication de la FFMC, a expliqué que
Les motards sont conscients d'être plus exposés que les automobilistes sur les routes et s'assurent ainsi de bien entretenir leurs engins.
Concernant la pollution sonore, l'association recommande la mise en place de contrôles périodiques pour vérifier la conformité des équipements. Quant aux émissions de CO2, elle ajoute que les motards se sont conformés aux trois dernières mises à jour imposées par les normes européennes.
L'entrée en vigueur de cette mesure n'est pas encore entérinée. Il faudra attendre que le Parlement Européen donne son feu vert et que la Commission Européenne révise la directive en fonction des dérogations acceptées ou non.
Autant dire que cela prendra deux à trois ans avant que cette mesure ne soit appliquée. D'autant plus qu'il sera nécessaire d'équiper les centres agréés et d'assurer le maillage territorial.