Comme le marché de l’auto, celui de la moto et du scooter a été durement affecté par la pandémie du Covid-19 et ses conséquences. Grâce à un repli limité à -15 % en mai, il s’en sort avec une baisse des immatriculations de 30 % sur les cinq premiers mois de 2020.

Chute de 30 % des immatriculations sur cinq mois
Entre le 1er janvier et le 31 mai, 57?941 deux-roues ont été immatriculés à travers la France, ce qui représente un recul global de - 29,9 %. La chute a été rude sur les quatre premiers mois de l'année, avec - 35 % avec un début de printemps particulièrement difficile.
En effet, les mises à la circulation se sont effondrées de 50 % en mars, puis de 82 % en avril. Heureusement, la levée du confinement a permis la reprise de l'activité sur l'ensemble de la filière, jusqu'aux distributeurs de contrats d'assurance moto. Ainsi, en mai, le différentiel a été contenu, avec une baisse de seulement -15 %.
Cette évolution des chiffres mensuels montre un intérêt intact des Français pour les deux-roues. D'ailleurs, sans la crise sanitaire, les constructeurs auraient dû signer un excellent bilan 2020. Dans le contexte actuel, ils devront réduire leurs ambitions, avec l'espoir d'atteindre au moins l'équilibre.
Impact de la crise plus marqué pour les 125 cc
Dans le détail, Yamaha occupe la première place du classement avec 11?917 unités écoulées, et ce malgré un décrochage de 21,26 %. Honda suit avec 8?697 ventes à cause d'un effondrement de 42,5 %. L'écart entre les deux premiers, qui ont tous deux subi des problèmes de ralentissement de l'approvisionnement, s'explique principalement par le nombre de concessions ouvertes durant la période de confinement, moindre du côté de la marque à l'aile. Alors que tout le top 10 des constructeurs affiche des variations négatives, Royal Enfield se distingue avec une amélioration de 5,5 % qui le place au 11e rang.
S'agissant des types d'engins, les 125 cc ont davantage souffert que les plus gros modèles, dévissant de 38 % à cause de l'impossibilité d'organiser les sessions de formation en moto-école de 7 h. Dans la catégorie, les scooters ont chuté de 38,9 %, contre -36,4 % pour les motos. Le recul a été moins marqué pour les cylindrées supérieures (- 25,4 %) avec un différentiel négatif plus important pour les motos (- 26,7 %) que les maxiscooters (- 14,6 %), lesquels ont bénéficié du succès du nouveau TMAX.