Le marché européen de la moto a aussi subi de plein fouet les conséquences de la pandémie. Bien que le secteur se relève doucement après la levée des mesures de confinement, une baisse des ventes de l’ordre de -17 % a été enregistrée au cours des six premiers mois de l’année. Elles sont reparties à la hausse au début de l’été, mais l’avenir reste incertain et dépendra de l’évolution de la situation sanitaire.

Un mois de juin exceptionnel
Tous les constructeurs et les concessionnaires ont connu des affluences massives au mois de juin. De quoi redonner confiance en l'avenir après l'effondrement de l'activité pendant le confinement. Malheureusement, cette avancée ne suffit pas pour rattraper les pertes enregistrées pendant les deux mois d'arrêt de l'activité.
En dépit de cette poussée dépassant largement les attentes en juin, le bilan est en nette dégradation sur les six premiers mois cette année par rapport à la même période en 2019.
413 200 deux-roues motorisés ont été immatriculés sur les cinq marchés majeurs de l'Europe (France, Allemagne, Italie, Espagne et Royaume-Uni) qui concentrent 80 % de l'activité.
Le volume des ventes enregistre un repli de -17 % en comparaison avec celui de l'an dernier. Toutefois, le rythme de diminution tend à se ralentir. En effet, la baisse était de -32,7 % au cours des quatre premiers mois de l'année.
Du côté des cyclomoteurs, le bilan est moins désastreux, avec seulement un recul de -6,9 % par rapport à 2019 sur les mêmes marchés.
Une évolution incertaine
Selon Antonio Perlot, secrétaire général de l'ACEM,
La baisse brutale du nombre d'immatriculations est due aux mois de fermeture imposés durant le confinement.
La forte reprise de ces dernières semaines montre que les moyens de locomotion à deux-roues motorisés sont autant utilisés comme véhicules de loisirs que pour se déplacer. À noter que le secteur de la vente d'assurance moto suit la tendance haussière des ventes.
Néanmoins, la prudence est de mise quant à la poursuite de cette dynamique sur le long terme. En effet, l'avenir du marché dépend des conditions sanitaires et du contexte économique d'après l'association.
Dans ce cadre, l'ACEM demande aux institutions européennes de différer la fin de la commercialisation des modèles Euro4 pour aider les concessionnaires pénalisés par l'excédent d'engins invendables.