Le contrôle technique obligatoire pour les véhicules deux roues et trois roues motorisés en France ne pourra pas être mis en place en janvier 2022. La mobilisation des motards semble porter ses fruits, le gouvernement a opté pour le report de l’entrée en vigueur de cette directive européenne même si cette décision expose le pays à des sanctions financières.

La mise en place du contrôle technique pour les motos en janvier 2022 ne sera pas possible pour la France

À la place du contrôle technique, les motos pourraient être soumises à un contrôle visuel et un contrôle de bruit et de pollution, selon certaines sources proches du ministère des Transports, mais rien n'est encore tranché à ce sujet.

La FFMC se réjouit de la décision

Le report de l'entrée en vigueur du contrôle technique obligatoire pour les motos a été accueilli avec satisfaction par la FFMC (Fédération française des motards en colère).

Ses membres ont d'ailleurs souligné que

L'état mécanique des véhicules deux roues et trois roues motorisés n'influe pas directement sur le nombre d'accidents de la circulation et ont insisté sur le fait que les motos font l'objet d'un entretien plus régulier que les voitures.

D'autre part, les contrats d'assurance moto offrent des protections sur mesure aux motards. Les cotisations sont calculées en fonction du risque que l'assuré représente. Tout dépend ainsi du profil du motard, de la marque, du modèle, de la motorisation et du type de cylindré de la moto. Les besoins de protection souhaités par le souscripteur entrent également en compte.

Risque de sanctions financières

La France a déjà demandé une dérogation au moment de l'élaboration de cette directive européenne en 2014. Presque huit ans après, le gouvernement trouve qu'il est toujours impossible de mettre en place le contrôle technique obligatoire des motos.

Contrairement à la FFMC, d'autres associations de citoyens qui dénoncent les nuisances sonores générées par les véhicules deux-roues motorisés ont signalé que cette décision pourrait exposer la France à des sanctions financières. Selon eux, il s'agit du non-respect de la directive sans motif valable.

Quoi qu'il en soit, d'autres pays européens comme la Finlande, les Pays-Bas et l'Irlande envisagent également de déroger à cette mesure.