La commission des transports et du tourisme au Parlement européen veut rendre obligatoire le contrôle technique périodique pour les motos et les scooteurs. Pour les motards toulousains, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Face à cette décision, ces derniers ne comptent pas rester les bras croisés et mènent des opérations « coups de poing » pour faire annuler le dispositif.

Les motards de Toulouse dénoncent une extorsion

Une décision qui ne tient pas la route

La commission justifie sa décision par le taux de mortalité encore élevé impliquant les deux-roues ; un argument balayé d'un revers de main par The templards on the roads, le collectif à l'initiative du mouvement visant à faire annuler la décision.

Selon le porte-parole du collectif, la commission veut tout simplement que les motards servent de boucs émissaires pour les accidents mortels qui surviennent, alors que le problème est ailleurs. Si le nombre d'accidents ne diminue pas aussi rapidement que souhaité, c'est en grande partie à cause du mauvais état des routes.

Toujours selon le collectif, plutôt que de dépenser de l'argent pour la réparation des voies, la commission préfère s'enrichir sur le dos des usagers, à plus forte raison sur les motards.

Pas question de payer !

Selon les motards, cette décision a pour principale motivation de leur soutirer encore plus d'argent, alors qu'ils doivent déjà jongler avec de nombreuses charges, telles que l'assurance moto, les frais d'entretien ou le carburant. Ce dernier représente d'ailleurs un poste de dépenses conséquent à l'année.


Toujours d'après les dires du porte-parole, « le contrôle technique est assuré régulièrement par les motards eux-mêmes. Aucun d'entre eux ne serait assez irresponsable pour mettre leur vie en péril en roulant avec une moto en mauvais état.

Pour tenter d'invalider cette décision, le collectif de motards organise depuis le 13 mars dernier des rassemblements au cours desquels ils manifestent leur mécontentement. Ils veillent toutefois à ce que les actions soient non-violentes pour éviter de gêner la circulation.

Mais persuadés qu'il s'agit là de la seule manière de se faire entendre, ils ont bien l'intention de poursuivre le mouvement jusqu'à ce que ce projet de loi soit retiré.