Rouler à Paris en scooter en plein hiver n’est pas vraiment l’idéal. Cela peut même s’avérer dangereux. Mais avec la grève des transports en commun, les Franciliens sont dans l’obligation de trouver une alternative, ne serait-ce que pour rallier leur lieu de travail. Moins coûteux qu’une voiture, le scooter a vu ses ventes flamber dernièrement.

Les vendeurs, les garagistes et les compagnies d'assurances se frottent les mains
Plus par nécessité que par volonté de suivre la tendance, de plus en plus d'habitants de la région Ile-de-France vont contracter une assurance deux roues. Autrement dit, les Franciliens se ruent désormais vers l'achat de scooters, neufs ou d'occasion, afin de pouvoir continuer à se déplacer malgré la grève.
Outre les compagnies d'assurance, les premiers à tirer profit de cette situation sont bien évidemment les vendeurs.
En à peine quelques semaines, la vente de scooter a connu un pic, à tel point que de nombreux vendeurs se sont retrouvés en rupture de stock.
C'est par exemple le cas de ce distributeur sis à Vincennes, dont le produit phare n'est même pas le scooter conventionnel, mais plutôt les modèles à 3 roues. Pourtant, ces derniers présentent un prix beaucoup plus élevé.
Pour information, certains magasins ont vu leur vente bondir de +25 % en seulement quelques semaines.
Pour les garagistes, la multiplication des scooters en circulation donne lieu à des dépannages en tout genre. La raison en est que les propriétaires utilisent leurs véhicules en permanence et ne trouvent plus le temps d'effectuer convenablement les révisions de routine.
En plus de son magasin, le vendeur de Vincennes dispose également d'un garage où il propose aux motocyclistes des réparations en urgence. Il affirme que son atelier ne désemplit pas et qu'il a été contraint de recruter un mécanicien supplémentaire.
Même les modèles les plus chers s'arrachent
Les acheteurs privilégient toutefois les modèles les plus abordables. Celui qui connait le plus de succès est le Peugeot Kisbee. Le prix de l'engin : 1 500 euros. Les réservations sont également fréquentes en cas d'épuisement de stock.
Les plus impatients, eux, se rabattent sur des modèles plus chers. Cependant, les scooters électriques restent hors d'atteinte pour bon nombre d'acheteurs en raison de leur prix trop élevé.