Ces derniers temps, de plus en plus de propriétaires abandonnent leurs compagnons, entraînant ainsi une surpopulation dans les refuges animaliers. Face à ce fléau, une centaine de vétérinaires, dont le député Loïc Dombreval, ont lancé un cri d’alarme dans une lettre ouverte. D’après eux, la stérilisation constitue la seule solution pour remédier au problème.

Dans l'Hexagone, au moins 130 chats et chiens abandonnés seraient euthanasiés journalièrement dans les refuges. Une situation qui ne cesse de s'empirer. Face à la hausse du nombre d'animaux laissés à leur sort depuis juin dernier, la Société protectrice des animaux tire la sonnette d'alarme. Selon les données recueillies, les Maisons SPA recensent en ce moment environ 7 700 pensionnaires. Un chiffre record si l'on se réfère à ceux déjà enregistrés au cours des années d'avant.
Le président bénévole de la SPA explique que l'organisme connaît un début d'été encore plus inquiétant à cause des répercussions du Covid-19. Sans compter la déviance du commerce des animaux.
Les abandons se multiplient
Au vu de ces constats, l'unique décision à prendre consiste donc à empêcher les naissances non souhaitées par la stérilisation. D'ailleurs, c'est ce que préconisent de nombreuses organisations comme les refuges spécialisés dans les Nouveaux animaux de compagnies (NAC). Ils demandent aux acquéreurs de lapins d'adopter cette mesure. Pour procéder à cette intervention, le propriétaire peut bénéficier d'une prise en charge par son assurance animaux dans certaines conditions.
Par le biais d'une lettre ouverte, une centaine de vétérinaires se sont également joints à PETA. Une association engagée dans la lutte en faveur du traitement éthique des animaux. Parmi les signataires de la tribune figurent entre autres Loïc Dombreval, ancien vétérinaire et député LREM des Alpes-Maritimes. Les professionnels souhaitent attirer l'attention sur la crise de surpopulation dans les chenils, causée par les abandons au cours de l'été. Ils aspirent à persuader les propriétaires à faire stériliser leurs chats et chiens.
Selon les auteurs de la déclaration, il s'agit d'une mesure cruciale. Les structures d'accueil pour animaux sont bondées chaque année, alertent-ils.
De nombreux bienfaits procurés
Dans la lettre, l'on peut notamment lire :
Les refuges font de leur mieux pour les accueillir, les soigner, et les placer, mais ils sont submergés par la quantité d'animaux abandonnés. Tous ne seront pas adoptés et seront euthanasiés. Un acte toujours déchirant pour les employés de refuge ou pour nous, vétérinaires !
Sur ce point, l'association PETA révèle qu'une chatte et ses descendants peuvent procréer jusqu'à 370 000 chatons en 7 ans. Pour une chienne, le chiffre peut s'élever à 67 000 en 6 ans.
Cependant, l'enjeu de l'opération réside également dans le bien-être de ces compagnons à quatre pattes. Chez les femelles, il permet de diminuer les risques :
- De cancer des mamelles ;
- D'infections de l'utérus, qui peuvent aller jusqu'à causer la mort ;
- De tumeurs ovariennes ;
- Etc.
Chez les mâles, la castration prévient l'apparition de maladies prostatiques, réduit considérablement le risque de les voir se battre entre eux…