Chez les animaux domestiques, comme chez les animaux sauvages ou d’élevage, des cas de contamination au Sars-CoV-2 ont été relevés. Les risques qu’ils présentent seraient toutefois différents. Pour l’heure, les scientifiques sont particulièrement attentifs aux cas des visons ainsi qu’aux primates. En Belgique, un plan de surveillance a été lancé.

Les questions sur le rôle des animaux dans la propagation du coronavirus refont surface. Elles font suite aux annonces du gouverneur et de la direction d'un zoo à San Diego, en Californie. Ces derniers ont rapporté le résultat des tests effectués sur plusieurs gorilles, qui se sont révélés positifs.
Ceci n'est pas anodin pour les scientifiques. Ces primates sont d'ailleurs suivis de près, tout comme les visons. À titre de rappel, plusieurs cas de contamination d'élevages de ces mammifères ont été identifiés dans différents pays. Au niveau de l'assurance animaux, l'étendue des prises en charge est peu connue. En Belgique, les autorités appellent ainsi à la prudence.
Une proximité génétique qui rend les primates aussi vulnérables que l'homme
Au Danemark, suite à des cas d'infection, les autorités ont ordonné l'abattage de 15 millions de visons, novembre dernier. Ils auraient été porteurs d'un virus variant. Les études réalisées montrent effectivement que ces mammifères sont particulièrement sensibles au coronavirus. Celui-ci peut muter une fois dans leur nouvel hôte. Le développement d'un virus variant risque pourtant de nuire à l'efficacité des vaccins produits, sachant qu'il peut infecter un humain.
En Belgique, les éleveurs sont donc appelés à signaler les cas de morbidité ou de mortalité suspects. Un plan de surveillance épistémologique est aussi mis en œuvre par l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA).
Pour les autres animaux d'élevage, tels que les volailles, les bovins ou les porcs, le risque de transmission serait faible. Que ce soit de l'homme vers l'animal ou inversement.
En revanche, les primates, notamment les gorilles, font l'objet d'une attention particulière, en raison de la proximité génétique entre l'homme et ces grands singes.
Des études ont déjà mis en évidence les risques qu'encourent certaines espèces de primates. Le cas du zoo de San Diego constitue toutefois une première, pour ce qui est d'une transmission naturelle. Les gorilles infectés ont été mis en quarantaine.
Les précautions à prendre pour les animaux domestiques
Si les scientifiques sont aussi vigilants, c'est parce que le coronavirus est considéré comme une zoonose. Autrement dit, une maladie qui se transmet d'un animal à l'Homme. À noter que le pangolin a été désigné comme premier responsable de l'épidémie, à son apparition. Pour l'heure, aucune étude n'a pu le confirmer.
Quant aux animaux domestiques, ils peuvent être infectés. Une observation menée par VetAgro, à Lyon, indique même qu'un animal de compagnie a huit fois plus de risque de contracter le virus en partageant son quotidien avec un maître malade. C'est le cas pour les chats, les chiens, les furets et les hamsters.
Les études montrent que la contamination se fait de l'homme à l'animal. En revanche, le risque de transmission vers l'homme est quasi nul. Sur son site Internet, l'OMS souligne :
Qu'il n'existe pas de preuve que les animaux de compagnie jouent un rôle épidémiologique dans la propagation des infections humaines au SARS-CoV-2.
Mais des précautions sont à prendre pour ne pas les infecter. L'OMS recommande aux propriétaires malades de s'éloigner de leurs animaux domestiques. À défaut, il est conseillé de respecter les gestes barrières, le port du masque et le lavage des mains après les contacts. Et bien entendu, il faut éviter de les embrasser.