L’Anses avance des mesures de précaution pour les propriétaires de chiens ou chats, amenés à manipuler des antiparasitaires, notamment des colliers. En effet, des modèles falsifiés et dangereux, en provenance de Chine, sont vendus sur la toile. À côté, les produits légaux ne sont pas non plus sans risques. C’est ce que dénonce l’association de consommateurs CLCV.

Afin de protéger leur animal des parasites tels que les tiques ou les puces, les propriétaires utilisent des antiparasitaires. L'association CLCV attire cependant l'attention sur leur danger. Selon elle, les produits qui les composent peuvent s'avérer très toxiques. Ils représentent alors un danger pour l'animal, mais également pour l'homme et l'environnement.
Afin de réduire les risques, l'Anses avance quelques précautions d'usage. De plus, l'Agence nationale du médicament vétérinaire (ANMV), une branche de l'Anses, vient de découvrir la commercialisation de faux colliers sur Internet. En cas de doute, le propriétaire peut consulter des professionnels. Les frais peuvent être couverts par l'assurance animaux.
Fournir des informations précises aux utilisateurs
Face à ces risques, les marques doivent mettre en place une communication plus ciblée, selon la CLCV. Il faudrait donner des informations personnalisées, définies selon le niveau de toxicité du produit. À cela s'ajoutent les risques en fonction du type de logement et de la composition du ménage.
D'après cette association, les antiparasitaires sont composés en grande partie de pesticides, appartenant à la catégorie des insecticides. Ils contiennent notamment de l'imidaclopride, une substance dangereuse pour les abeilles, qui peut pourtant rester longtemps dans l'environnement.
Du fipronil se trouve également dans ces produits. Il s'agit d'une substance cancérigène. Elle est suspectée d'être neurotoxique et dangereuse si elle est ingérée ou inhalée suite à un contact sur la peau. Le risque serait d'autant plus élevé pour les personnes fragiles qui s'exposent à ces produits lorsqu'elles caressent l'animal.
L'association ajoute que les antiparasitaires présentés sous forme de pipettes ou de colliers sont encore plus dangereux. En effet, sans l'ingestion par voie orale effectuée par l'animal, les substances toxiques se propagent et agissent pendant une plus longue durée.
La majorité des utilisateurs ignorent l'effet des antiparasitaires sur la santé
Selon une enquête réalisée par la CLCV, seuls 35 % des utilisateurs vérifient la composition des antiparasitaires qu'ils achètent. Environ trois quarts des produits sont également mélangés aux autres déchets de la maison. Sur 270 personnes interrogées, 80 % ignorent leur impact sur la santé des animaux, celle des personnes qui les entourent, et l'environnement.
Le port de gants et l'aération de la maison sont ainsi conseillés pendant l'utilisation de ces produits.
De même, il faut éviter de dormir avec un animal juste après son traitement.
Des alternatives naturelles existent également, fabriquées à base d'huiles essentielles de citronnelle, de lavande ou de géranium.
L'Anses préconise, quant à elle, l'achat auprès de professionnels qui peuvent certifier leur qualité. Surtout qu'elle vient de découvrir l'existence de colliers falsifiés, qui viennent de Chine. Ils auraient été mis en vente sous la marque Seresto, une gamme fabriquée par Bayer.
Après vérification, l'agence a conclu qu'ils ne contiennent aucun des composants censés se trouver dans un antiparasitaire, dont l'imidaclopride et le flumétrhine. Leur absence peut ainsi conduire à l'inefficacité des produits. L'Anses craint également qu'ils ne contiennent trop de substances chimiques inconnues.