Dans le sud-est de la Chine, la commune de Shenzhen a construit une structure dédiée à l’accueil d’animaux de compagnie. Ceci lorsque leurs maîtres, après avoir été testés positifs au coronavirus, sont conduits dans des centres de quarantaine collective. Ce déploiement intervient à un moment où les cas d’infection au Covid-19 rebondissent dans l’Empire du Milieu.

À Shenzhen, deux « stations d'amour pour animaux de compagnie » ont été créées le mois dernier. Elles se situent précisément dans le district de Futian, dans un quartier où résident plusieurs familles possédant un chien. Ces structures ont été mises en place après qu'un cluster de Covid-19 y a été détecté. L'année dernière, 220 000 chiens ont été recensés dans cette métropole chinoise par les autorités locales.
Dans la même ville, un hôpital de quarantaine pour chats et chiens a également été inauguré le 8 avril 2022. Localisé dans le district de Guangming, dans la communauté de Jiankou, cet établissement s'étend sur une superficie de 8 500 m².
Une réponse à plusieurs décès de chiens et de chats
Cet hôpital dispose d'une capacité d'hébergement de 300 animaux. Pour les sociétés d'assurance animaux, ce chiffre représente une base de clients potentiels.
L'ouverture de ce centre fait suite à plusieurs histoires dramatiques survenues au cours de la crise due au coronavirus. En octobre 2021, par exemple, une femme qui détenait un caniche était mise en isolement après avoir contracté le Covid-19. Par l'intermédiaire des caméras de sécurité de son logement, elle assistait scandalisée à l'abattage de son compagnon. Ce dernier ayant été tué sous de nombreux coups de barre de fer, portés par les brigades sanitaires.
Un mois plus tôt dans le nord-est de la Chine, trois chats ont connu un sort similaire. Le Global Times racontait que ceux-ci ont été soumis à une euthanasie pendant que leur propriétaire se trouvait en quarantaine. Cette action a été menée conformément aux dispositions légales en vigueur, relatait le tabloïd.
L'ouverture de l'établissement a été beaucoup suivie sur le Web
Autre événement ayant conduit à l'instauration du centre d'isolement animalier : la mort tragique d'un chien le 6 avril 2022. Le Corgi a essayé de poursuivre l'automobile transportant ses maîtres atteints du Covid-19 vers leur lieu de quarantaine à Shanghai. En combinaison intégrale de protection, un agent de la brigade sanitaire a alors ôté la vie à l'animal. Les images sont devenues virales sur Internet. Elles ont attisé les critiques contre les victimes collatérales de la politique du « zéro Covid » en Chine.
Cette disparition a été vue comme l'affaire de trop pour les confinés, qui ont été pris d'une colère profonde. Des mégalopoles entières, animaux de compagnie inclus, ont vu leur liberté être supprimée à cause de la recrudescence d'Omicron.
L'annonce de l'inauguration de l'hôpital animalier de quarantaine a été visionnée 150 millions de fois sur les réseaux sociaux. Dans les journaux, beaucoup ont écrit des tribunes et des commentaires. Dans les Nouvelles de Pékin, on a pu lire que les animaux de compagnie sont considérés comme des partenaires de vie. Ils ne constituent point des objets qu'on peut jeter, a soutenu le média.