Le nombre de chats en surpoids a énormément augmenté au cours de ces dernières années, d’après une étude récente publiée par une équipe de chercheurs canadiens. Les maîtres sont considérés comme les premiers responsables. Les auteurs de l’article évoquent également la faute des industriels, en raison de la composition de leurs produits alimentaires pour animaux.

Les chats sont de plus en plus touchés par les problèmes d’obésité

Contrairement aux chiens ou aux hamsters, les chats se démarquent rarement par leurs prouesses sportives. D'ailleurs, ils ne sont pas connus comme étant des amateurs d'activités physiques, qu'elles soient pratiquées de façon ludique ou intensive.

Une équipe de chercheurs canadiens vient ainsi de constater une nette augmentation du nombre d'individus en surpoids chez les chats.

Publiée dans la revue Journal of the American Veterinary Medical Association, l'étude a révélé que 35 % des chats étaient en situation de surpoids en France au cours de ces 20 dernières années. Le poids maximum de ces félins tend par ailleurs à augmenter de manière inquiétante. Il faut donc en définir les causes.


Le mode de vie des chats en cause

Comme chez l'homme, les industriels sont les premiers suspects face aux problèmes d'obésité des chats. En effet, leur nourriture est généralement faite à base de maïs, un aliment transformé en sucre par l'organisme et stocké dans le corps.

Ces produits contiennent également des colorants, des conservateurs et différents additifs considérés comme potentiellement nocifs pour la santé des félins domestiques.

Les chercheurs conseillent ainsi de privilégier les plats frais et fait maison. Toutefois, bien qu'elle soit recommandée, cette mesure ne suffit pas selon les vétérinaires. Il est tout aussi important de bien calculer les proportions pour chaque repas et de préparer des plats variés.

D'autre part, pratiquer régulièrement une activité physique fait partie des meilleurs moyens de réduire la prise de poids du sujet. En dépit des idées reçues, il est assez facile d'inciter les chats à faire du sport. Il suffit de rendre les exercices plus ludiques.

D'ailleurs, les chats sont naturellement des animaux très joueurs. Il existe aussi différents types de gamelles (sur roulettes, en forme de labyrinthe, etc.) permettant d'empêcher son compagnon félin de se gaver à longueur de journée.

Selon les vétérinaires, la prise de poids peut entraîner différents problèmes de santé. Ils ont tendance à devenir plus nombreux et plus graves en grossissant, puis en vieillissant. Par ailleurs, la perte de poids devient encore plus difficile avec l'âge.


La part de responsabilité des maîtres

Les propriétaires de chiens et de chats sont de plus en plus nombreux à souscrire une assurance animaux domestiques. Chacun a sa manière de montrer son affection pour son compagnon canin ou félin. Toutefois, pour certains, leur amour pour les chats semble se convertir en nourriture.

Ainsi, selon le professeur de nutrition animale, Marianne Diez, les maîtres sont les premiers fautifs de l'obésité des chats. En effet, ils ont souvent tendance à ne pas rationner la nourriture proposée à leur félin.

Or, 50 grammes de croquettes suffisent amplement pour couvrir les besoins journaliers d'un chat pesant 4 kg et vivant en intérieur. Au-delà de cette quantité, il prendra du poids.

Selon l'étude susmentionnée, le poids de ces félins domestiques aurait augmenté d'environ 250 grammes en moyenne depuis 1995. Même si cette charge semble négligeable pour un humain, cette hausse est trop importante par rapport au gabarit d'un chat. De plus, son organisme réagit différemment aux prises de poids, surtout dans l'élimination de la surcharge pondérale.

L'étude en question a été menée par une équipe de chercheurs de l'université de Guelph (Ontario, Canada). Ils se sont basés sur 54 millions de mesures de poids réalisées sur 19 millions de chats, de 1986 à 2016.

En croisant ces résultats avec les chiffres fournis par une étude récente du Banfield Pet Hospital, le nombre de chats obèses a augmenté de manière exponentielle en dix ans, à hauteur de 169 %.