Quels sont les impacts du second confinement sur les centres équestres ? Les propriétaires de chevaux ou les cavaliers en demi-pension peuvent-ils se rendre dans leur centre équestre pour s'occuper de leurs équidés ? La FFE a précisé récemment certaines interrogations.

Que change le confinement pour les cavaliers et les chevaux ?
Le confinement lié au Covid-19 a inévitablement un impact sur la possibilité de monter son cheval si l'on est propriétaire, ou de se rendre à ses cours d'équitation.
La Fédération Équestre d'Équitation (FFE) a précisé, sur la base du protocole publié le 10 novembre 2020, les règles en vigueur pour les centres équestres et les cavaliers.
Il faut tout d'abord rappeler que les centres équestres sont considérés comme des Établissements Recevant du Public (ERP). A ce titre, l'accès aux structures équestres (centre équestre, poney-club, écurie de propriétaires, pensions, etc.) est interdit au public jusqu'à la fin du confinement, à l'exception bien entendu du personnel travaillant au sein du centre équestre. Les propriétaires de chevaux peuvent également s'occuper de leurs chevaux au sein de la structure, selon les règles précisées par la suite.
Quel est le public autorisé dans les centres équestres ?
Les seules personnes pouvant accéder à une structure équestre durant le confinement sont les suivantes :
- Le dirigeant et le personnel de la structure équestre ;
- Les sportifs de haut niveau ;
- Les étudiants et les groupes scolaires (article 42 du décret du 29 octobre 2020) dont l'équitation fait partie de leur formation, comme par exemple les sections sports étude spécialisées en équitation ;
- Les personnes justifiant d'une prescription médicale ou d'un handicap ;
- Les personnes devant pratiquer l'équitation pour le maintien de leurs compétences professionnelles (formation continue par exemple).
Les salariés et élèves devront bien entendu se munir de l'attestation de déplacement, dont la première case sera cochée en cas de contrôle par les autorités.
Les propriétaires peuvent-ils s'occuper de leur cheval ou le monter ?
Alors qu'une zone de floue subsistait juste après l'annonce du confinement par Emmanuel Macron, il est maintenant établi que les propriétaires d'équidés peuvent se déplacer pour s'occuper de leurs chevaux, même au-delà de la limite maximale d'un kilomètre.
Les propriétaires de chevaux, mais aussi les cavaliers ayant un cheval en pension (demi-pension, tiers de pension, quart de pension, etc.) peuvent ainsi prendre en charge les soins de leurs chevaux, que ce soit dans les centres équestres hébergeant des équidés, ou dans les écuries de propriétaires.
L'entrée du propriétaire du cheval ou de la personne montant un cheval en pension reste cependant soumise à l'accord du dirigeant du centre équestre.
La Fédération Française d'Équitation précise les activités possibles :
Les propriétaires (…) sont autorisés à se rendre dans l'établissement (…) pour nourrir, soigner et assurer l'activité physique indispensable à l'équidé.
Les propriétaires de chevaux peuvent donc monter leur équidé dans le cadre de l'exercice régulier et habituel convenant au cheval et à son niveau.
Concernant les sorties et les balades à cheval, elles ne sont possibles que pour les sorties individuelles, dans la limite d'un kilomètre autour du centre équestre, et pour une durée maximale d'une heure. Le cavalier ne devra pas oublier son attestation dérogatoire, sous peine de risquer une amende de 135 euros.
Quels impacts pour l'assurance cheval ?
La souscription des contrats d'assurance cheval n'est pas suspendue durant la période de confinement, la plupart des assureurs spécialisés en équidés permettant la signature des contrats à distance.
Pour faciliter les démarches, une attestation sur l'honneur de bonne santé suffira pour souscrire un contrat d'assurance cheval, sous réserve d'acceptation définitive par la compagnie d'assurance.
Le certificat vétérinaire, habituellement obligatoire pour signer une assurance équidé, devra cependant être fourni à l'assureur ou au courtier en assurance dans les 30 jours suivant la fin du confinement, faute de quoi le contrat pourrait être considéré comme non valable.