En France, pour limiter les abandons de chats domestiques et conscientiser les maîtres sur leur responsabilité, la législation relative à leur identification a été renforcée. Cette démarche est devenue obligatoire pour tous les animaux nés après le 1er janvier 2012. Auparavant, elle ne devait être effectuée que pour certains félins.

L'Hexagone comptait 15 millions de chats domestiques en 2020. Les félins représentent ainsi une véritable opportunité de croissance pour le marché de l'assurance animaux. Encore faut-il que les propriétaires veuillent bien souscrire une couverture pour leur chat. En effet, certains peuvent négliger la protection de leur animal comme son identification.
Concernant particulièrement l'identification, elle n'était obligatoire que pour certains chats domestiques jusqu'à fin 2020. Étaient seulement concernés les animaux vendus ou donnés et ceux de plus de 7 mois. Conséquence, nombre de félins n'étaient pas identifiés, favorisant ainsi les abandons. Il faut dire qu'il est particulièrement difficile de retrouver le maître d'un animal abandonné si celui-ci n'est tatoué ou pucé.
Lutter contre les abandons et faciliter la recherche des animaux perdus
Certains maîtres ne sont pas conscients des responsabilités impliquées par l'adoption d'un chat ou d'un chien. C'est notamment le cas de ceux qui ont pris leur décision hâtivement. Il en résulte souvent l'abandon de l'animal.
Pour combattre ce fléau, l'identification obligatoire des chats domestiques est étendue à l'ensemble des félins de tout âge nés après le 1er janvier 2012. C'est ce que dispose un décret définissant des mesures visant le bien-être des animaux, paru au Journal officiel du 20 décembre dernier. Ainsi, l'identification par tatouage ou implantation d'une puce électronique reste applicable pour les félins vendus ou donnés. Toutefois, elle est aussi désormais valable pour une portée de chatons dont un particulier a décidé de ne pas se défaire.
La SPA sera ainsi en mesure de remonter jusqu'au propriétaire en cas d'abandon. Par ailleurs, en cas de perte, les chances de retrouver un animal tatoué ou doté d'une puce électronique sont de 80 %.
Le défaut d'identification expose désormais à une sanction plus sévère
Le décret susmentionné a également mis en place une sanction plus sévère contre les maîtres qui ne réalisent pas l'identification de leur chat domestique. Concrètement, ils s'exposent à une amende de 750 euros, soit une contravention de quatrième classe. Cette information, qui a été confirmée par le ministère de l'Agriculture, a été révélée par Le Figaro. Jusque-là, la pénalité s'établissait à 135 euros.
Le durcissement de l'amende a une visée dissuasive. En plus de devoir s'en acquitter, un maître qui a effectivement abandonné son chat encourt des sanctions pénales. Il faut savoir que le Code pénal assimile l'abandon à un acte de cruauté, au même titre que les autres formes de maltraitance animale. Ceux qui en sont reconnus coupables risquent jusqu'à 30 000 euros d'amende et 2 ans d'emprisonnement. Par ailleurs, il est possible qu'ils ne soient plus autorisés à détenir un animal à l'avenir.