Très attendu, le secrétariat d'État dédié à la Condition animale n’a finalement pas été créé à l’issue du remaniement du gouvernement. Il s’agit d’une véritable déception pour les acteurs qui œuvrent pour la protection des animaux. Ils s’inquiètent également pour l’avenir de leur secteur, les collectifs et les refuges ayant perdu des ressources financières considérables depuis que l’année a commencé.

Les Français se préoccupent de plus en plus de la cause animale. Cette tendance se traduit-elle par davantage de souscriptions de contrats d'assurance animaux pour ceux qui possèdent des chats, des chiens ou autres ? En tout cas, les associations de défense des animaux souhaitent que l'exécutif en tienne compte.
Cependant, elles devront encore attendre avant d'avoir leur propre interlocuteur au sein du gouvernement. En effet, parmi les secrétaires d'État nommés par le Premier ministre Jean Castex, aucun poste n'a été dédié à la thématique animale. L'unique attribution qui s'en rapproche vaguement est celle de Bérengère Abba, désignée comme secrétaire d'État à la Biodiversité.
Les militants regrettent que la condition animale soit laissée de côté
En janvier dernier, Didier Guillaume, qui occupait alors le poste de ministre de l'Agriculture, a annoncé que des mesures seraient mises en place en matière de protection animale. Aujourd'hui, l'association PAZ (Paris Animaux Zoopolis) se désole de constater que l'exécutif :
[…] se coupe un peu plus de la population en matière de souffrance animale.
Par ailleurs, ce collectif, qui dénonce les conditions des animaux retenus captifs dans les cirques, se questionne sur les contours du poste de Bérengère Abba. La députée de Haute-Marne, désormais secrétaire d'État en charge de la Biodiversité auprès de la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a déclaré dans un tweet qu'elle comptait agir en faveur de la préservation de la nature et du vivant. Le bien-être des animaux est-il inclus dans cette thématique ?
Les associations de protection des animaux ne comptent pas abandonner leur combat
La nomination d'un secrétariat d'État en charge de la Condition animale a été fréquemment évoquée avant le remaniement. Finalement, elle ne s'est pas produite. Pourtant, les associations de protection animale réclamaient cette mesure depuis plusieurs années. Une pétition, signée par plus de 102 000 personnes, a d'ailleurs été lancée pour soutenir leur requête.
Dans un communiqué, l'association Ethics For Animals regrette :
La déception est grande de constater que le secrétariat d'État à la Condition animale figure parmi les grands absents.
Désormais, les défenseurs de la cause animale entendent se focaliser sur un projet de RIP (referendum d'initiative partagée). Porté par des associations, mais aussi plusieurs personnalités, il vise à faire adopter 6 mesures permettant de lutter contre la maltraitance animale. En font notamment partie l'interdiction de la vénerie et celle des spectacles d'animaux non domestiques vivants.