La France se trouve parmi les pays où l’on recense le plus grand nombre d’abandons de chiens et de chats. Afin de lutter contre ce fléau, le ministère de l’Agriculture vient de présenter un nouveau projet de loi. Il demande une punition sévère pour les personnes qui en sont responsables. Elles risquent jusqu’à 3 ans d’emprisonnement.

L'assurance animaux est disponible en France. Cela n'empêche pas pour autant les propriétaires d'abandonner leurs compagnons à quatre pattes tout au long de l'année. Le ministère de l'Agriculture tient toutefois à réduire le nombre de cas. Dans ce cadre, un projet de loi a été proposé. Il est question de punir sévèrement les responsables. Il prévoit, en plus des amendes, des peines d'emprisonnement.
L'éducation et la sensibilisation sont aussi incluses dans le programme. Par ailleurs, les ventes en ligne seront mieux réglementées. Le projet ne peut cependant être mis en œuvre sans l'accord de l'Assemblée nationale. Celle-ci devrait étudier les textes à partir du 26 janvier prochain.
Accompagnement et sensibilisation dans un premier temps
Pour l'heure, Le Bon Coin est l'unique plateforme qui a accepté d'adhérer au programme. Elle en a témoigné par la signature de la charte. Cette dernière vise à mieux contrôler les ventes en ligne et à éviter que des chiens se retrouvent dans la catégorie Jouets.
La Fondation Brigitte-Bardot dénonce, quant à elle, une « charte paravent ». Selon elle, les animaux sont toujours proposés comme des marchandises.
En effet, le projet de loi autorise les ventes sur la toile ainsi que dans les animaleries. Toutefois, il suggère l'utilisation d'un certificat obligatoire, pour toute personne qui fait l'acquisition d'un animal domestique. L'objectif serait de réduire les achats compulsifs, ou « coups de cœur ».
Ainsi, dans le cadre du programme de sensibilisation, le ministère veut faire comprendre aux potentiels propriétaires le devoir qu'implique l'acquisition d'un animal domestique. Cela porte sur la nourriture, l'entretien, les soins et l'affection dont ce dernier a besoin. Un fascicule sera en outre mis à la disposition des élèves des écoles élémentaires.
Une peine d'emprisonnement et une amende élevée
Le gouvernement compte allouer un budget de 20 millions d'euros au programme. Une partie, 14 millions d'euros pour être exact, sera utilisée pour améliorer et agrandir les refuges animaliers. Un observatoire de protection animale sera en outre mis en place. Il sera chargé de récolter les chiffres sur les cas d'abandons en France. 4 millions d'euros seront consacrés à la médecine vétérinaire solidaire, afin d'accompagner les propriétaires en difficulté.
Au niveau des sanctions, les textes suggèrent une révision à la hausse. En effet, selon le ministère de l'Agriculture, on recense environ 100 000 cas d'abandons dans l'Hexagone. Cela se produit chaque année, avec un pic lors des départs en grandes vacances. Ce peut même être le double ou le triple du chiffre avancé, pour certains vétérinaires. Le nombre exact n'étant pas connu.
Pourtant, parallèlement, la France fait partie des pays qui regroupent la plus grande population d'animaux domestiques. On en compte 23 millions.
Le ministère souhaite désormais punir plus sévèrement ceux qui les abandonnent. Il propose une amende de 45 000 euros et jusqu'à 3 ans d'emprisonnement. D'ailleurs, il rappelle que l'abandon est reconnu légalement comme une maltraitance animale.