Parmi les mesures phares visant à améliorer le fonctionnement du secteur de la santé figure la revalorisation à la hausse de l’ONDAM. L’augmentation adoptée est supérieure à celle initialement prévue, et se justifie par l’étendue des réformes à appliquer. Toutefois, ce budget profite d’un contexte macroéconomique favorable, grâce à la progression de la croissance et de l’inflation.

L'ONDAM est porté à 2,5 % au lieu de 2,3 %
La stratégie nationale de transformation du système de santé de Macron prévoit entre autres :
- la suppression du numerus clausus ;
- la mise en place de communautés professionnelles de territoire de santé ou CPTS.
La réforme vise également à supprimer progressivement la tarification à l'activité, qui s'avère peu adaptée aux maladies chroniques. L'importance de ces maladies s'accroît, et leur prise en charge représente actuellement 60 % des dépenses de santé. Peu à peu, le fameux T2A laissera donc place à une dotation forfaitaire.
Ces réformes exigent des moyens et Macron, pendant la campagne électorale, avait promis une augmentation de +2,3 % de l'objectif national des dépenses d'assurance maladie (ONDAM). Ce chiffre est aujourd'hui porté à 2,5 %, impliquant le déblocage de 450 millions d'euros supplémentaires en plus des 4,4 milliards d'euros initialement prévus.
Un investissement nécessaire pour requinquer un secteur à bout de souffle
L'augmentation des dépenses en assurance maladie ne devrait pas trop peser sur la richesse nationale. Avec la croissance et l'inflation qui repartent à la hausse, le PIB national devrait progresser de manière significative, et plus rapidement que les dépenses en santé.
Le contexte est donc favorable à l'augmentation de l'ONDAM, qui s'avère être une nécessité. Cette hausse apportera un nouveau souffle au secteur actuellement en difficulté. Les hôpitaux accusent des déficits croissants, et l'assouplissement au niveau des dépenses devrait améliorer les choses.
Par ailleurs, la réforme du système de soins prévoit de modifier la carte hospitalière avec la mise en place d'établissements de santé de proximité, le regroupement de professionnels dans les CPTS et le recrutement d'assistants médicaux.
Ces mesures requièrent des financements sur plusieurs années. Toutefois, cette progression de 2,5 % ne sera pas forcément maintenue pour le reste du quinquennat, même si Macron avait annoncé en avril qu'au cours de son mandat, il n'y aura pas d'économies sur l'hôpital.