Aux États-Unis, les objets connectés déterminant l’état de santé de leurs utilisateurs seront désormais utilisés pour déterminer les polices d’assurance. C’est en tout cas ce que l’un des doyens des assureurs américains prévoit de proposer à sa clientèle, dans son programme Vitality. Une stratégie qui lui permettrait de se démarquer dans ce secteur très départagé.

John Hancock Financial, présent aux États-Unis depuis plusieurs années, veut révolutionner l'univers de l'assurance décès en délaissant ses contrats classiques au profit d'offres plus innovantes. Celles basées sur les estimations de santé et les activités physiques des adhérents, déterminées par une montre ou un bracelet connecté.
L'originalité du programme, dénommé Vitality, ainsi que les bénéfices qui en découlent promettent à la compagnie de se positionner davantage sur le marché concurrentiel de l'assurance. D'autant que le nombre de clients ciblés par la couverture décès est de plus en plus élevé, à l'heure actuelle. De plus, cette réforme permet à chaque partie – assureur et assuré – d'y trouver son compte.
Vitality, un nouveau programme qui ne manque pas d'originalité
Abandonnant ses contrats traditionnels, l'assureur-vie John Hancock Financial mise sur les objets connectés pour redéfinir l'avenir de l'assurance décès aux États-Unis. Désormais, les contrats que l'établissement propose à sa clientèle sont définis par rapport aux données révélées par le bracelet Fitbit ou la montre Apple Watch qu'il fournit aux souscripteurs de son nouveau programme, baptisé Vitality.
À noter que sa mise à disposition n'occasionne aucuns frais, à condition que l'assuré respecte l'objectif mensuel fixé dans son contrat. Dans le cas contraire, il serait pénalisé à 15 dollars au maximum. Cette innovation relève d'une stratégie commerciale efficace, qui va permettre à la compagnie de se démarquer face à la concurrence.
D'autant plus qu'elle contribuera à augmenter le taux d'attractivité clientèle de John Hancock Financial. Il faut dire que le nombre des Américains qui ne disposent pas d'assurance décès a doublé en trente ans (actuellement à plus de 40% de la population).
Une révolution bénéfique des deux côtés
Les outils connectés déployés par John Hancock Financial, qui sont aussi utilisés par quelques établissements dédiés à l'assurance santé (les montres surtout), lui permettent d'évaluer l'état de santé des individus qui les portent, mesurant également leur activité physique.
Ce qui est d'autant plus bénéfique pour ses adhérents étant donné qu'ils récoltent des points à chaque calorie dépensée ou à chaque nombre de pas qu'ils effectuent.
Ce serait aussi le cas s'ils partagent leur indice de masse corporelle ou leur taux de cholestérol. En procédant ainsi, ils obtiendront des gains échangeables contre des remises sur des réservations d'hôtel ou même des bons d'achat sur le site d'e-commerce Amazon. Sans oublier les réductions sur leur prime d'assurance décès, allant jusqu'à 15%.
Les clients ne sont cependant pas les seuls à gagner des profits. L'assureur y voit aussi des intérêts financiers, à travers l'espérance de vie des assurés qui peut s'étendre jusqu'à 21 ans grâce aux atouts des objets connectés. Interviewé par le New York Times, Brooks Tingle, le Président-directeur général de la compagnie avance que :
« Plus nos assurés vivent longtemps, plus nous gagnons de l'argent ».