Être mère signifie, pour la plupart des femmes, consacrer plus de temps à leurs enfants, au détriment de travail. Nul doute qu’une nouvelle naissance déteint sur leur motivation professionnelle, surtout quand le bébé est né prématuré. La Suisse s’est penchée sur ce cas encore peu connu à l’heure actuelle, en prévoyant quelques réglementations en faveur des nouvelles mères.

Les lois helvétiques mettent en place des traitements exceptionnels pour les salariés féminins qui donnent naissance à un grand prématuré. Le fait est qu'un long suivi médical est nécessaire pour ce genre de cas du fait de la santé fragile de l'enfant. Ce qui rend le congé de maternité accordé aux nouvelles mères insuffisant, déjà qu'une naissance normale influe sur la motivation professionnelle de ces dernières.
Il faut dire que cette difficulté qu'encourent les femmes, à se réinvestir au travail, est encore fort peu connue à ce jour. Sans parler des solutions managériales qui sont proposées afin de mieux aider les parents à faire face à la situation. Ce qui peut envenimer la santé de l'employée, et même ternir la relation qu'elle entretient avec son employeur.
La reprise du travail après un cas de prématurité est toujours pénible
Sept naissances sur cent sont des prématurées en Suisse. Une expérience qui n'enchante guère les parents. Ce qui est d'ailleurs très logique du fait que le bébé doit subir un long suivi médical, outre sa mise en incubation s'il vient au monde au moins huit semaines à l'avance. Une hospitalisation est alors nécessaire, sans parler d'une lourde prise en charge.
Le développement tardif de l'enfant en cas de grande prématurité peut atténuer incontestablement la motivation professionnelle d'une mère. Le confier à une autre personne, en partant au travail, alors que sa santé est encore fragile, alors que le congé de maternité parait trop court (16 semaines dans les régions genevoises, voire 14 semaines dans le canton de Vaud).
Les risques de stress post-traumatique, qui s'apparente à la dépression périnatale, sont alors d'autant plus élevés. Comme c'était le cas d'une salariée ayant mis au monde son bébé à 29 semaines SA du fait d'une pré-éclampsie. La mère a dû reprendre son travail à peine un mois après son retour à la maison alors que l'enfant requérait 4 injections de médicaments toutes les semaines et avait du mal à s'alimenter. À noter qu'il pesait 720g à la naissance et était resté douze semaines en néonatalogie.
Les impacts de la LAPG sur les naissances prématurées, encore méconnus
L'ignorance des droits liés à l'hospitalisation en cas de naissance prématurée n'est pas rare, tant auprès des établissements employeurs qu'auprès des concernées directes. Dans le cas suscité, la situation du salarié a réussi par ternir ses rapports avec les ressources humaines de son employeur. En effet, elle a dû recourir à un avocat pour faire valoir ses droits :
Il a fallu que je me batte alors que j'étais affaiblie par toute cette histoire, ce qui a contribué à me faire plonger dans la dépression périnatale.
Il faut savoir toutefois qu'en Suisse, la LAPG (loi fédérale sur les allocations pour perte de gain) permet aux femmes, ayant donné naissance prématurément, de profiter d'un congé de maternité plus conséquent. Pour les cas d'hospitalisation dépassant les trois semaines, ce dernier ne sera compté qu'à partir de la sortie d'hôpital du bébé.
Par ailleurs, le Conseil fédéral pourrait dans un futur proche réviser la LAPG pour qu'elle puisse davantage soutenir les cas de grande prématurité, notamment à couvrir jusqu'à 56 jours d'hospitalisation. En effet, aucun revenu de substitution n'est encore prévu aujourd'hui. Quoi qu'il en soit, il existe actuellement sur le marché des contrats de mutuelle familiale proposant une couverture santé des plus équitables.