Comme pour de nombreux pays européens, la France enregistre un nombre important de personnes âgées. Dans l’Hexagone, la situation est d’autant plus alarmante avec un phénomène de vieillissement accéléré de la population qui ne fait que s’accentuer d’année en année. Et d’après la Mutualité Française, elle n’est pas prête de décélérer.

Le vieillissement de la population française est alarmant

La France figure parmi les nombreux pays où le vieillissement de la population s'accélère à vu d'œil. Pour de nombreuses raisons, ce phénomène ne fait que s'accroitre encore plus ces dernières années. Et selon les estimations de la Mutualité Française lors du second volet de ses enquêtes sur le sujet, le nombre de personnes âgées aura doublé, voire triplé d'ici 2050.

Avec cet accroissement, les séniors en perte d'autonomie seront également très nombreux. D'ailleurs, les gouvernements qui se sont succédé ainsi que la solidarité nationale en sont tous conscients et ont adopté certaines mesures visant à apporter leur soutien à ces derniers. C'est aussi le cas des ménages français.

La population française vieillit

En étudiant de près l'accroissement de la population et les différents facteurs qui en sont liés sur la période de 2017, la Mutualité Française a pu estimer le nombre de personnes âgées dépassant les 85 ans d'ici 2050. Ainsi, il atteindra la barre des 5,4 millions s'il était à 2,1 millions l'année dernière. Soit, plus du double des estimations actuelles.


De nombreuses raisons sont à la source de ce surcroît, mais l'on peut en énumérer deux notamment :

  • Le recul de l'âge de la maternité ;
  • La baisse du taux de natalité.

Et puisque cette croissance est inéluctable, elle entraînera mécaniquement l'augmentation du nombre d'individus en perte d'autonomie, qui aura également doublé en 2060 pour passer de 1,3 million à 2,6 millions.

La perte d'autonomie est un sujet préoccupant

La perte d'autonomie est un sujet préoccupant pour les autorités et les organismes complémentaires qui en sont liés ainsi que les ménages français en général.

En effet, il faut souligner que cette situation est très coûteuse puisque les dépenses annuelles nationales qui y sont consacrées sont élevées à 30 milliards d'euros. Dans les détails, cette somme est prédestinée pour régler :

  • Les frais directement liés à la perte d'autonomie ;
  • Les coûts permettant à un sénior en perte d'autonomie d'effectuer des actes de la vie quotidienne ;
  • Les dépenses rattachées à l'hébergement de la personne en perte d'autonomie.

Quoi qu'il en soit, ce financement est réparti à hauteur de 79% entre les collectivités locales, la Sécurité sociale ou l'État, soit 23,7 milliards d'euros. Le reste (6,3 milliards d'euros) est à la charge des Français. D'ailleurs, la mutuelle familiale y tient un rôle non négligeable. Et c'est également le cas des membres de la famille qui affichent un apport financier estimé à 19% si l'on se réfère à l'étude Harris Interactive.

Après tout, un individu sur deux se déclare avoir apporté son aide à une personne dépendante pour l'organisation de la vie quotidienne ou pour l'accompagnement dans les démarches administratives. D'autres, moins nombreux (35%), se sont chargés de certains soins tandis que le quart des aidants (20%) ont offert un hébergement, occasionnellement ou de façon permanente.