Le collectif pour la défense des malades et accidentés du travail a vu le jour au cours de la dernière semaine de septembre en Corse. Sa mise en place est le fruit du combat acharné d’Yves Loviconi, victime d’un incident de travail en 2017 et déchu de ses droits par la CPAM.

La bataille d’un accidenté du travail corse devient celle des salariés dans le même cas

Le profil d'Yves Loviconi a joué en sa faveur

Le cas d'Yves Loviconi, 72 ans, a été le précurseur du mouvement. La caisse d'assurance maladie a décidé de lui retirer ses indemnités journalières, le laissant pratiquement sans ressources. Il a choisi de se battre jusqu'au bout pour le respect de ses droits.

On peut dire qu'il a eu beaucoup de chances d'avoir finalement pu être entendu, contrairement à de nombreuses autres personnes dans la même situation.

Son profil personnel a en effet été un grand atout pour lui puisqu'il est à la fois militant nationaliste, syndicaliste STC, ancien « prisonnier politique ».


Il a été rejoint dans son combat par des compagnons également militants de Corsica Libera et du PNC.

Quoi qu'il en soit, grâce à sa persévérance et au collectif, les accidentés et malades du travail trouveront désormais un soutien et un accompagnement adapté pour reconquérir leurs droits auprès de la CPAM.

La CPAM dans le collimateur des membres du collectif

Le collectif pour la défense des malades et accidentés du travail a reçu l'appui de médecins et d'avocats ainsi que des représentants de diverses institutions et des syndicats.

Les doléances de l'association ont essentiellement trait à la mauvaise qualité du traitement des dossiers des victimes par la CPAM et à la discrimination, dont elle fait preuve face aux assurés les plus démunis, lésant ces dernières dans leurs droits.

Selon un avocat :

« La stratégie de contrôle et de suivi des cas des blessés ou des malades du travail employée par CPAM n'est pas claire ».

Les victimes qui n'ont pas la possibilité de se battre pour leurs droits sont simplement écartées.

La présidente de la CRSA (conférence régionale de santé et de l'autonomie) et néanmoins syndicaliste CGT Santé a également pointé du doigt :

« Le comportement laxiste des responsables des dossiers qui mènent à des retards de prise en charge, et celui arbitraire de certains médecins-conseils ».