Une meilleure couverture santé à des tarifs moins élevés, c’est l’objectif fixé lors de la mise en place de la CMU-C contributive. À compter du mois de novembre 2019, les ménages bénéficiant autrefois de l’aide à la complémentaire santé (ACS) pourront désormais prétendre à la Couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C). 1,4 million de Français devraient alors profiter de ce nouveau système de remboursement de frais de soins.

Il y a quelques semaines, le président Emmanuel Macron a présenté le plan pauvreté. Parmi les points évoqués dans ce projet figure le dispositif appelé CMU-C contributive. Plus précisément, il s'agit de la fusion de la Couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) avec l'Aide à la complémentaire santé (ACS). L'idée est de mettre en place un système plus simple afin d'augmenter le recours des ménages à ces dispositifs de santé. Déjà, les mutuelles ont manifesté leur inquiétude par rapport à ce CMU-C contributif, qui devrait prendre effet le 1er novembre 2019.
Suppression de l'ACS en faveur de la CMU-C
L'Aide à la complémentaire santé (ACS) est une subvention que l'État mettait autrefois à la disposition des ménages modestes afin que ces derniers puissent accéder à une couverture santé. Cependant, les restes à charge étaient trop importants encore pour les 1,2 million de personnes souscrits à cette ACS.
Il y a environ un mois, le président Macron avait annoncé la suppression de cette ACS. Les ménages qui en bénéficiaient seront désormais éligibles à la CMU-C. Leur contribution ne dépassera pas la barre des 30 euros par mois, tandis qu'ils bénéficieront d'une couverture santé plus efficace.
Au moment où le projet de loi de financement de la Sécurité sociale a été dévoilé, il a été révélé que cette fusion de la Couverture maladie universelle complémentaire et de l'Aide à la complémentaire santé allait coûter 200 millions d'euros à l'État à compter de l'année 2020.
Les mutuelles ne cachent pas leur inquiétude
La mise en place de cette CMU-C contributive ne laisse pas indifférents les organismes de complémentaire santé. Par exemple, le président de la Fédération nationale indépendante des mutuelles Philippe Mixe craint que l'Assurance maladie obligatoire n'aspire les clients des mutuelles à travers ce dispositif.
Le dirigeant de la Mutualité française, Thierry Beaudet a été plus modéré dans ses propos :
[Il faut] veiller à ce qu'on n'organise pas une étatisation ou une nationalisation du futur dispositif.
En effet, il ne faut pas oublier que c'est la Sécu qui propose actuellement les 90 % de la CMU-C. M. Beaudet a alors insisté sur l'importance de laisser les assurés choisir librement l'organisme qui assurera leur CMU-C.