La planète a subi depuis un an et demi les affres de la pandémie du Covid-19. Et c’est loin d’être fini puisque la menace d’une énième mutation plane actuellement : celle du variant Delta, redouté pour sa forte contagion et sa capacité d’évoluer vers des formes graves. La France pourrait alors faire face à n’importe quel moment à la quatrième vague de contaminations.

L’accélération de la campagne de vaccinations serait la solution la plus efficace contre le variant Delta

Alors que les vacances estivales battent leur plein, que les mesures sanitaires se sont quelque peu desserrées ces derniers temps et que les offres de mutuelle pas chère affluent sur le marché, la possibilité d'une quatrième vague de coronavirus se pointe à l'horizon. Force est de constater que ces derniers jours, les contaminations sont de nouveaux à la hausse en Europe, avec des cas de variant Delta affichant une tendance haussière en France.

Face à cette menace, le renforcement de la campagne d'immunisation demeure la meilleure des solutions, selon le Conseil scientifique. Ce dernier se désole, en effet, du ralentissement du niveau de vaccination. Une obligation vaccinale, notamment pour les soignants, pourrait être alors mise en place.

Le ralentissement des vaccins anti-covid inquiète

3 033, ce sont les nouveaux cas positifs au Covid-19 recensés le 2 juillet dernier, contre 2 132 contaminés une semaine auparavant, soit un accroissement de 42%. Une tendance d'autant plus croissante dans la région francilienne, notamment dans la capitale française. Une situation dont déplore le conseil scientifique au cours d'une déclaration publique. D'après lui :

On doit malheureusement constater un relâchement massif des gestes barrières depuis deux semaines, ceci va accélérer la diffusion du virus.

Pour rappel, il y a un mois et demi, les bars et terrasses ont rouvert leurs portes. À cela s'ajoutent les vacances d'été. À l'heure actuelle, l'Hexagone voit sa situation épidémique se dégrader une fois de plus, à l'instar des autres pays voisins. En effet, une nouvelle menace plane, et à en croire l'avis du conseil :

Les premières modélisations suggèrent qu'une quatrième vague liée au variant Delta pourrait survenir rapidement, avec un retentissement sur le système de soins, et ce, malgré un niveau élevé de vaccination, quoiqu'insuffisant, avec des vaccins qui gardent une bonne efficacité vaccinale après deux doses vis-à-vis de ce variant.

À noter, en effet, qu'une bonne partie des personnels de santé ne sont pas encore vaccinés. Pour ceux qui exercent dans les Ehpad — public ou privé — notamment, 40% seulement seraient immunisés alors que la mutation Delta a un niveau de transmissibilité élevé. Aussi, le rapport du conseil scientifique a-t-il souligné :

Vacciner les personnes non encore vaccinées reste l'élément clé de la réponse à la pandémie.

Une obligation vaccinale pour le personnel de santé ?

La dégradation de la situation épidémiologique en France a été évoquée le 7 juillet par Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, à la sortie d'un Conseil de défense sanitaire. L'accélération de la campagne de vaccination y a été également rappelée. Pour le Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, obliger les soignants à se faire vacciner est une voie à prendre impérativement.


À savoir, cette obligation s'est révélée efficace en Italie et la Grèce est actuellement sur le point de suivre le pas de cette dernière. Une décision qu'approuve le Conseil scientifique :

Il est nécessaire de rappeler que le choix d'un métier de santé s'accompagne d'une responsabilité professionnelle vis-à-vis des personnes/patients que l'on accompagne.

Samedi 10 juillet dernier, l'Académie nationale de médecine et de l'Académie nationale de pharmacie ont affiché leur adhésion à l'idée dans un communiqué :

Le principe d'une vaccination fondée sur le volontariat révèle aujourd'hui ses limites. Si la liberté individuelle doit être respectée, elle est toutefois limitée lorsqu'il y a danger pour autrui. Face à la Covid-19, la vaccination n'est pas seulement un geste civique, c'est un impératif éthique.