Que ce soit avant ou après la ménopause, le cancer du sein est le plus représenté parmi les cancers diagnostiqués chez la gent féminine selon les chiffres officiels. D’après une étude réalisée par des scientifiques américains parue dans la revue Cancer cette année, la prise d’aspirine est susceptible d’impacter positivement le pronostic de certaines femmes.

L’aspirine profiterait à certaines femmes souffrant de cancer du sein ou présentant un tel risque

Publiée le 12 août dernier, une nouvelle étude effectuée de l'autre côté de l'Atlantique met en exergue les bienfaits de la prise d'aspirine de façon régulière chez les femmes cancéreuses. En effet, ce médicament a diminué le risque de décès chez un grand nombre de patientes diagnostiquées. L'étude en question fournit également les explications nécessaires à ce sujet.

Parmi les dispositifs permettant de diagnostiquer le cancer du sein figurent par exemple la mammographie et l'échographie. Une autre étude américaine indique que la dernière technique serait la plus efficace chez les patientes de moins de 40 ans.

Trier les patientes en fonction des profils de méthylation de la structure constitutive du génome

Deux constats ressortent des résultats de l'étude américaine. Chez certaines femmes, il existe une corrélation entre l'augmentation de l'espérance de vie et la consommation d'aspirine. En effet, le risque de décès a régressé de 22 % au moins. Néanmoins, l'effet inverse a été constaté chez d'autres patientes. La méthylation justifierait ces disparités. En fonction du profil de la patiente, les modifications constatées au niveau de l'ADN du fait de la prise d'aspirine peuvent être ou non réparatrices.


L'auteur principal de la recherche, le docteur Tengteng Wang mène justement sur la piste d'une étude sur la méthylation de l'ADN pour détecter les profils à risque. Elle permettrait de trier les bénéficiaires du traitement à l'aspirine suite à l'établissement du diagnostic. Le spécialiste explique :

Considérer les profils de méthylation de l'ADN comme des modificateurs potentiels de l'association entre la prise d'aspirine et la mortalité pourrait offrir de nouvelles perspectives concernant les mécanismes biologiques sous-jacents de la consommation d'aspirine en rapport avec la mortalité avec un diagnostic de cancer du sein.

Un médicament aux propriétés inflammatoires salvatrices pour certaines femmes atteintes de cancer

De nombreuses études indiquent que consommer de l'aspirine sur une durée prolongée et de façon régulière peut permettre de prévenir l'apparition de certains cancers, notamment le cancer du sein. Dans certaines circonstances, ce procédé permettrait même d'éviter que la maladie ne se développe et de réduire le risque de récidives. Encore faut-il qu'il s'agisse de petites doses. Quel est le niveau de prise en charge par une mutuelle pas cher ?

En revanche, les chercheurs recommandent aux femmes présentant un risque élevé de cancer ne pas prendre systématiquement de l'aspirine malgré leur état de santé. Ils comptent approfondir les recherches en la matière.

1 266 cas de personnes atteintes de cancer du sein entre 1996 et 1997 ont été suivis par les scientifiques pour appréhender les bénéfices qui résultent de l'administration d'aspirine. Parmi elles, 202 femmes sont décédées de cette maladie tandis que 476 autres ont perdu la vie en raison d'autres motifs.