Afin de lutter contre les abus, la Cnam a mis fin à la facturation à l’acte des médecins intervenant dans les centres de vaccination. Ainsi, la rémunération est devenue forfaitaire à la vacation depuis le 15 avril dernier.

L’Assurance maladie supprime les rémunérations à l’acte pour les médecins intervenant dans les centres de vaccination

Celle-ci est fixée à 420 euros la demi-journée, et 105 euros l'heure si l'intervention a duré moins de 4 heures, en semaine. Pour le week-end et les jours fériés, la vacation forfaitaire est rémunérée à 460 euros la demi-journée, et 115 euros l'heure pour une intervention de moins de 4 heures.

Les médecins sont autorisés à facturer à l'acte uniquement lorsque les injections ont été faites en cabinets ou s'ils assurent des prestations dans un Ehpad.

Un gain de 30,40 euros par personne vaccinée

La rémunération à l'acte a permis aux médecins et infirmiers de gagner 30,40 euros par personne vaccinée en semaine et 44,60 euros les jours fériés et le week-end. Ce mode de tarification représentait une véritable aubaine pour certains qui n'hésitaient pas à en profiter.


Bien qu'il s'agisse d'une pratique légale, l'Assurance maladie le perçoit comme une faille dans le système, d'autant plus que le nombre de vaccinations dans ces centres ne cesse de progresser au fil des jours. Selon la CNAM, plus de la moitié des doses administrées quotidiennement (52 %) sont reçues dans les vaccinodromes.

La mise en place de la rémunération forfaitaire à la vacation permet ainsi de stopper les abus.

Les syndicats professionnels des médecins signalent quelques exceptions

L'unique mode de tarification imposée par la CNAM n'a pas fait l'objet d'une contestation de la part des syndicats professionnels des médecins.

D'ailleurs, les professionnels de santé intervenant dans les centres de vaccination reçoivent a posteriori un forfait de 5,40 euros pour chaque vaccin injecté et enregistré dans le téléservice Vaccin Covid.

Ces derniers signalent toutefois quelques exceptions : les médecins travaillant dans les territoires touchés par les déserts médicaux, devraient être autorisés à facturer leurs interventions dans les centres de vaccination à l'acte. Ils suggèrent le plafonnement de la rémunération afin d'éviter les dérives.