La santé des Français est une priorité pour le gouvernement. C’est la raison pour laquelle de nombreuses mesures ont été entreprises ces derniers temps, notamment la réforme du 100% Santé. L’objectif étant d’éradiquer l’ajournement des soins, voire leur renoncement, faute de moyens financiers suffisants. Une problématique qui concernerait sept individus sur dix dans le pays.

Les assurés français pourront jouir des énormes avancées du Reste à charge zéro dès janvier 2020

La majorité des dépenses liées à la santé ne sont pas remboursées à 100% par la Sécurité sociale, sa prise en charge se limitant à un tarif de convention. Les patients doivent alors débourser de leur poche les dépassements honoraires qui peuvent être très élevés, surtout pour le cas des soins optique, dentaire et auditif.

Souscrire une complémentaire santé est alors de mise afin de compléter les remboursements de l'Assurance maladie. Encore faut-il recourir à un comparateur mutuelle pour pouvoir découvrir les meilleures garanties. Force est de constater que bon nombre de Français choisissent de minimiser leur maladie pour éviter un budget santé supplémentaire.


C'est la raison pour laquelle le Reste à charge zéro a été lancé. Effectif à partir de 2021, le dispositif a commencé à prendre effet dès cette année et continue sur sa lancée avec de notables évolutions en début janvier.

Une lutte acharnée contre le renoncement aux soins

En France, 70% de la population a dû remettre à plus tard, au moins une fois dans sa vie, une intervention médicale. Et la raison de cette décision est principalement une prise en charge insuffisante des dépenses afférentes aux soins. Il se trouve, en effet, qu'il reste toujours une importante somme à payer en dépit de la participation de l'Assurance maladie. À titre d'indication, la plateforme d'informations Klesia a révélé des montants estimés à :

  • 65 euros pour l'achat de lunettes à verre simple ; 
  • 195 euros pour la pose d'une couronne céramique ; 
  • 850 euros par oreille pour un appareillage auditif.

Conscient de cette situation, le gouvernement a tenu à instaurer une politique de santé égalitariste. Pour se faire, le dispositif 100% Santé est entré en vigueur en janvier dernier en vue de supprimer, de façon progressive, le reste à charge des assurés même si les soins nécessaires s'avèrent onéreux. Concrètement, le coût de certaines interventions va être plafonné, un montant auquel les assureurs complémentaires seront tenus de rembourser.

Par ailleurs, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a réaffirmé sa volonté de mettre la bride à l'évolution des tarifs des mutuelles. Ces dernières étant d'autant plus obligé de modérer leur prix en raison de la loi promouvant la concurrence, qui permet aux adhérents de résilier à tout moment leur contrat et de souscrire auprès d'un autre établissement plus offrant.

Un Reste à charge zéro sauf pour les actes médicaux compliqués

Dans le cadre du RAC 0, toutes les interventions dans le secteur ophtalmologie seront entièrement prises en charge dès janvier prochain, entendons par cela les équipements pour une correction visuelle, incluant les anti-UV et antireflets, les verres amincis ainsi que les traités anti-rayures. À savoir, il y aura 34 montures (20 pour les enfants) au choix dont le prix s'élèvera à hauteur de 30 euros.

En revanche, les secteurs dentaire et auditif devront patienter encore un peu. En attendant, 46% des poses de prothèses (soit ceux dédiés aux dents visibles) et de certains types de soins sont intégralement remboursés pour le premier. Pour ce qui est des audioprothèses, la prise en charge de la Sécu sera doublée pour atteindre jusqu'à 400 euros par oreille.

À préciser toutefois que le dispositif 100% Santé couvre seulement les équipements intégrant des paniers de soins prédéfinis par les pouvoirs publics. Ne sont, de ce fait, pas concernés les actes ou services sollicitant l'utilisation de matériaux ou techniques plus complexes, tels que :

  • La chirurgie de la myopie ou l'achat de lentilles de contact ; 
  • La parodontologie et l'orthodontie ; 
  • Les consommables des appareils auditifs (piles…).