Une enquête réalisée auprès d’un panel d’étudiants par la MGEN (Mutuelle générale de l'Éducation nationale) et OpinionWay a permis de faire un état des lieux de la santé de ces derniers. Et les résultats sont inquiétants. Faute de ressources, ces derniers sautent des repas et en cas de maladie, ils évitent de consulter des médecins, ou tout simplement de se soigner, faute de moyens.

La majorité des étudiants se privent de nourriture
« En difficulté ! », deux mots qui résument parfaitement la situation des jeunes étudiants. 6 étudiants sur 10 interrogés au cours de cette enquête ne sont pas boursiers, et ils sont également tout aussi nombreux à être obligés de travailler.
Près de la moitié consacre ainsi environ 12 heures par semaine pour une activité à temps partiel, et ce, afin de subvenir à leurs besoins au quotidien.
Des besoins qui ne sont visiblement pas axés sur l'alimentation compte tenu du budget dédié, estimé à 12,20 € en moyenne et par jour.
Plus surprenant encore, 68 % de ces étudiants se privent souvent de nourriture, au moins une fois par semaine comme l'avouent plus de 33 % d'entre eux.
D'autres données obtenues grâce à cette même étude suscitent également l'inquiétude, et ne font que confirmer la situation précaire dans laquelle vivent de nombreux étudiants.
25 % du panel interrogé avouent en effet avoir déjà sollicité les associations qui distribuent des repas gratuits.
Mais ce n'est pas tout, cette enquête révèle aussi qu'un peu plus de la moitié seulement de ces étudiants prennent un petit déjeuner, le repas le plus important de la journée. Ils sont presque tout autant à avouer ne pas faire attention à ce qu'ils mangent. Ces quelques constats démontrent que la plupart d'entre eux souffrent d'un grave déséquilibre alimentaire.
La santé n'est plus une priorité pour les étudiants
Au vu de cette précarité, les étudiants font en sorte d'économiser pour faire face aux dépenses « essentielles ». Les résultats de cette étude le démontrent clairement : près de 6 étudiants sur 10 ont dû renoncer aux consultations médicales en 2018, dont 50 % pour réaliser des économies. Plus concrètement, parmi le panel interrogé, un tiers d'entre eux n'ont pu se rendre auprès d'un médecin généraliste depuis plus d'un an. Une situation qui s'est surtout aggravée depuis la suppression de la mutuelle étudiante en 2018.