Les travaux sont en cours selon le directeur de la biotech américaine. L’idée étant d’avoir un remède universel qui protège contre le SARS-CoV-2 et ses différentes mutations. Pour l’heure, le laboratoire ne peut pas se prononcer sur le niveau d’efficacité réel du vaccin. Les premières expérimentations indiquent néanmoins des résultats concluants.

Des vaccins de rappel sont aujourd'hui réalisés pour se protéger contre les différents variants du coronavirus. Un modèle qui garantit l'immunité des patients contre ces mutations sera probablement apprécié, mais pour l'heure, il n'existe pas. Cela ne signifie cependant pas que les laboratoires ont abandonné les recherches. Certains d'entre eux poursuivent leurs travaux pour mettre au point le remède attendu par tous. C'est le cas de la biotech californienne Phylex BioSciences qui ambitionne de développer un vaccin universel. Le prototype a déjà été mis au point et soumis à une étude préclinique. Les résultats obtenus sont satisfaisants selon les spécialistes travaillant au sein de la structure.
Des études plus approfondies sont encore nécessaires
Le vaccin de Phylex BioSciences a fait l'objet d'une nouvelle publication à l'issue des essais effectués. Le président de la biotech, Pascal Brandys, se réjouit des résultats jugés encourageants. Il s'agit toutefois d'un prototype pour le moment. Les expérimentations ont été menées sur le variant Delta et les données obtenues ne concernent que celui-ci. L'efficacité sur Omicron et son sous-lignage qui circule actuellement en France n'est pas connu pour l'instant. Les personnes contaminées par ces mutations peuvent toujours bénéficier d'une prise en charge par la mutuelle familiale pour leurs traitements.
La durée de la protection est aussi difficile à déterminer au stade où sont les recherches aujourd'hui. En effet, elle n'est pas liée à la production d'anticorps, mais à l'immunité cellulaire. Celle-ci dépend pour sa part des lymphocytes T et B. Or, déterminer les leucocytes rattachés à un virus est complexe selon les spécialistes.
Il faut donc attendre les prochaines études cliniques. La séquence précise du vaccin sera d'ailleurs développée une fois que le variant Omicron se stabilise. Les dernières analyses réalisées consistaient en une étude de l'immunogénicité et de la protection offerte par le vaccin sur l'animal.
Une composition différente de celle des vaccins existants
Elles ont été effectuées avec la participation de l'Institut Pasteur. La biotech américaine a aussi reçu l'aide de l'Institut de virologie et d'Immunologie de Berne qui se trouve en Suisse. Les résultats indiquent que l'injection stimule la production d'anticorps neutralisants. Leur proportion est cependant plus importante que celle des vaccins existants. Phylex BioSciences l'a également développé à partir d'ARN encapsulé à l'intérieur des nanoparticules.
La charge en ARN est toutefois plus importante comparée à celle des autres vaccins, d'où ses effets. L'autre particularité se trouve dans la capacité de l'ARN à favoriser la formation d'une structure quasi identique au virus. Ce qui explique son immunogénicité élevée. L'injection contient seulement une fraction de la protéine Spike. Celle-ci est utilisée pour atténuer les réactions face aux variants du Covid-19.
Une telle solution paraît indispensable alors que la France fait face à une recrudescence de l'épidémie. Le pays affiche pourtant l'un des taux de vaccination les plus importants au monde. Cette reprise est surtout liée au sous-lignage du variant Omicron et à l'assouplissement du protocole sanitaire.
Une fois la séquence définie, le vaccin de Phylex BioSciences sera disponible après 6 mois, selon son président. À condition toutefois que les autorités sanitaires exigent uniquement des tests de phase II pour le valider.