Après une première apparition en Grande-Bretagne en décembre 2020, un nouveau variant mutant a été repéré en Bretagne en avril. Toutefois, l’origine de ce dernier reste à approfondir, sachant que les individus infectés n’ont pas voyagé à l’international. En dehors de la région bretonne, de nombreux territoires français ont également fait l’objet d’un variant jusque-là ignoré des chercheurs.

La Bretagne est touchée par un nouveau variant du coronavirus

Dans la région de Brest, un nouveau variant préoccupant, le VOC 20 l/484K, inquiète les scientifiques. De type anglais, celui-ci aurait acquis les caractéristiques des variants sud-africain et brésilien. À la date du 30 avril, les autorités sanitaires recensent 22 personnes infectées. Dans le détail, 4 auraient été contaminées au sein d'une structure d'hébergement collective. Les 18 restants seraient apparemment des cas isolés. Selon l'Agence régionale de santé, aucun lien n'existe en effet entre les deux groupes.

Jusqu'ici, aucun patient n'a succombé ni été hospitalisé. De même, ils ne présentent pas de symptômes inquiétants. Ainsi, ils ont simplement été mis en quarantaine et sont suivis de très près.

Origine inconnue

Face à cette situation, les actions de dépistage ont été renforcées dans l'agglomération brestoise. Depuis fin avril, des médiateurs de lutte anti-Covid mènent plusieurs opérations. Dans l'optique de maîtriser l'épidémie, le dispositif durera au moins jusqu'à mi-mai. Toute personne qui souhaite y prendre part devra se munir d'une pièce d'identité et de sa carte vitale. Les tests seront intégralement remboursés par la Sécurité sociale. Autrement dit, il n'y aura aucun reste à charge de la mutuelle santé.


En parallèle, les autorités sanitaires tenteront d'en apprendre davantage sur ce variant. Certaines zones d'ombre sont effectivement à éclaircir, notamment l'origine de ce dernier. Parmi les cas confirmés, aucun n'a effectué un déplacement à l'étranger, précise Santé publique France.

La seule assurance à propos de cette nouvelle forme du virus est qu'elle a déjà été détectée en Grande-Bretagne vers fin 2020. Les chercheurs l'ont mise dans la case « préoccupant » dans la classification mondiale. À noter que selon l'épidémiologiste Pascal Crépey, il ne s'agit pas de la considérer comme un nouveau variant breton.

D'autres régions sont également touchées

En dehors de la Bretagne, quelques territoires ont également été sujets au variant. C'est notamment le cas des Pays de la Loire ou de Provence-Alpes-Côte d'Azur qui ont compté chacun un patient. Au Centre-Val de Loire, dans les Hauts-de-France et en Île-de-France, on recense respectivement 2, 3 et 22 malades.

Selon Santé publique France, de nombreux cas sont liés à des transmissions lors desquelles les gestes barrières n'ont pas été observés. Elles se seraient produites au sein de clusters intrafamiliaux. L'organisme relève également :

  •  Un cas de recontamination ;
  •  Plusieurs infections malgré l'inoculation de deux doses de vaccin.

En Alsace, les scientifiques ont découvert un variant particulier en mars dernier. Inconnu jusque-là, il portait une mutation de la polymérase, un enzyme responsable de la réplication du virus. Au CHU de Strasbourg, il représentait 4 % des cas positifs. Vers la deuxième moitié de mars, le Haut-Rhin et le Bas-Rhin enregistraient respectivement 8,8 % et 4,2 % de variants nouvellement repérés.