Le 18 avril dernier, seize marins ont été déclarés positifs au Covid-19. Des examens sont en cours pour déterminer si le virus qu’ils ont contracté présente ou non les caractéristiques du variant indien. Présent dans plusieurs pays à l’échelle de la planète, ce dernier a déjà été repéré en France dans quelques régions.

En Seine-Maritime, c'est un cluster de contaminations au Covid-19 qui vient d'être identifié au Havre. Seize marins d'un bateau amarré au port de la ville ont en effet été signalés positifs à la maladie. Une information confirmée par l'Agence régionale de santé (ARS) de Normandie ce samedi 1er mai.
D'après les données recueillies par la presse locale, le navire concerné, le pétrolier Fairway, est immatriculé sous pavillon singapourien. À l'heure actuelle, des examens sont effectués pour faire la lumière sur une éventuelle contamination au variant indien. Selon l'ARS, le navire enregistrait déjà des cas positifs au sein de l'équipage alors qu'il était encore en mer.
En attente des résultats d'investigation
Avant de débarquer au Havre, tous les marins positifs et contacts à risques ont été mis en quarantaine depuis le 18 avril. À terre, ils ont été transférés dans un hôtel dédié pour y prolonger leur isolement. Non pris en charge par l'Assurance maladie et la mutuelle santé, le dispositif est assorti d'un suivi rigoureux, relève l'ARS. Après avoir achevé leur quarantaine, deux membres de l'équipage sont sortis la semaine dernière. L'organisme de santé publique a souligné que tous les marins ont respecté la durée imposée pour un isolement strict.
Concernant l'éventuelle présence du B.1.617, en lien avec le Centre national de référence, l'ARS :
[…] Attend pour la semaine prochaine les résultats des séquençages […].
Ces derniers seront comparés avec les premières analyses que le Groupement hospitalier du Havre a réalisées. Ainsi, on pourra déterminer si le virus contracté est un variant indien ou non.
Un variant déjà détecté dans l'Hexagone
L'Agence souligne que les vérifications menées ont pour objectif de surveiller la circulation de variants en France. Par rapport à cela, deux premiers cas d'infection au « double mutant » ont été révélés en Guadeloupe. Ensuite, les Bouches-du-Rhône et la Nouvelle-Aquitaine en ont recensé respectivement deux et trois.
Présent dans au moins 17 États, le variant d'origine indienne préoccupe les scientifiques. Pour cause, il provoque une importante détérioration de la situation sanitaire dans le pays. À cela s'ajoutent les grands regroupements de population, sans aucun respect des gestes barrières. D'après l'OMS, ils favorisent la circulation de l'épidémie en Inde.
Vers fin avril, le nombre d'infections a explosé : le pays continent a recensé 400 000 cas en 24 heures. Or, le système de santé n'arrive plus à s'occuper des malades comme il se doit. En raison d'une pénurie d'oxygène et de lits, de nombreux patients meurent chaque jour à New Dehli.