L’accès au soin reste un grand enjeu que de nombreux pays africains ont du mal à surmonter. La structure économique et sociale même de ces nations freine le développement d’un dispositif médical solide. Ce n’est pas pour autant que les options manquent. Entre autres, la Couverture santé universelle (CSU) semble être un pilier dans cette optique. Il n’empêche que sa mise en œuvre n’est pas dénuée de complications.

Jusqu'à ce jour, la majorité de la population africaine peine à accéder à des paniers de traitements convenables. Le programme financier du gouvernement semble en effet compromettre le développement d'un bon système assurantiel. D'une part, les complications soulevées dans ce sens sont justifiées par les revenus limités d'un grand nombre de foyers. Mais d'un autre côté, la stratégie adoptée par la majorité des États est pénalisante
Toutefois, les experts sont optimistes vis-à-vis de l'avenir de l'assurance médicale de cette masse continentale. De ce fait, l'idée est d'adopter une démarche adaptée à la politique appliquée. Dans tous les cas, la mise en valeur des sociétés pourvoyeuses de couvertures serait une idée tentante, qui plus est faisable.
Surpasser les obstacles pécuniaires des citoyens
L'état de santé de la population fait l'objet d'un sujet de discussion capital lors du 12ème Sommet de l'Union africaine (UA). Il va sans dire que beaucoup de familles ne sont pas en mesure de subvenir à leurs besoins en matière de soins.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), tout le monde devrait avoir l'opportunité de bénéficier d'une palette de traitements médicaux proportionnés sans avoir à souffrir d'une conséquence financière d'un tel investissement.
Ce qui semble impossible à première vue. Dans la plupart des cas, un foyer est obligé de recourir à un prêt pour s'en sortir. Bien que cette solution aide énormément, elle n'est pas sans contrecoup à l'égard de son budget mensuel. Autrement dit, c'est une option qui encourage la régression du pouvoir d'achat.
Face à ces enjeux, seule l'autorité est en mesure d'apporter les modifications nécessaires. Et cela n'est pas impossible. Pour preuve, Ghana a réussi à aider 49% de ses citoyens grâce à une subvention maximale assurée par l'autorité. Toujours est-il que les habitants ont leur part dans cette affaire. Cela se traduit par une Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) plus élevée.
La mutualisation des dépenses n'est pas encore optimale
Élisabeth Paul, coordinatrice scientifique du programme Effi-Santé, met l'accent sur la nécessité de revoir la structuration de cette discipline, et ce, pour tous les pays concernés. C'est la raison pour laquelle elle avance l'implantation de la CSU. Toutefois, le financement de ce dispositif n'est pas une mince affaire.
Parmi les solutions envisageables, la mise en place d'une mutuelle obligatoire pour tout un chacun semble la meilleure. Dans un premier temps, ce genre d'acteur rend plus facile la définition d'un panier de soins primaires suivant les normes. Autrement dit, l'idéal serait de privilégier les pratiques curatives au même niveau que la valorisation globale du secteur.
En sus, cette stratégie transcende les deux autres possibilités dont :
- Le recours aux taxes
- Le financement à l'aide des cotisations sociales
Néanmoins, une gestion hors pair s'impose pour que les avantages soient équilibrés vis-à-vis de tous les bénéficiaires. À l'heure actuelle, la véritable lacune se trouve au niveau de l'incapacité de l'État à rembourser les prises en charge au détriment des assurances. Ce qui est le cas du Sénégal actuellement.
En parallèle, la mutualité exerce une sorte de discrimination qui met en péril les personnes à revenu modeste.