Depuis bientôt un an, le mode de vie des familles a été bousculé par l’épidémie du coronavirus. Si l’on parle souvent de la santé mentale des personnes âgées et des adultes qui a été malmenée par les mesures sanitaires, celle des étudiants et des adolescents n’a été abordée que récemment. Il semblerait que la détresse psychologique des enfants ait été minimisée.

Le tissu de lien autour de l'enfant se désagrège
Les mesures sanitaires imposées depuis l'apparition du Covid-19 ont sans aucun doute laissé des séquelles aux enfants sur le plan psychologique.
L'extériorisation des souffrances des enfants n'est pas la même que chez les adultes. Elle est plus latente et on peut longtemps passer à côté si l'on n'y prête pas attention. Cette détresse se manifeste souvent par des troubles anxio-dépressifs, des symptômes somatiques, le décrochage scolaire, l'isolement social, la dépendance aux écrans ou la maltraitance.
Avec la fermeture des écoles, les enfants sont exposés aux troubles de l'anxiété et aux inégalités psychosociales. De retour en classe, ils ne sont plus libres de leurs mouvements avec les nombreux protocoles sanitaires à respecter.
Ces multiples contraintes ont pour conséquence le manque d'échange entre les parents, les enseignants et les tout-petits. Ce qui nuit à la création de tissu de lien autour de l'enfant.
Pour rappel, la mutuelle santé prend en charge les dépenses liées au traitement des troubles psychiques.
Un climat asphyxiant au sein de la cellule familiale
Au sein des établissements scolaires, la question du respect de l'intégrité corporelle des enfants reste d'actualité avec le port du masque.
Selon l'OMS, rendre le masque obligatoire dès six ans nécessite la prise en compte des incidences potentielles sur l'apprentissage et le développement psychosocial en concertation avec les entités concernées.
Heureusement, les tests antigéniques prévus par le gouvernement pour les écoles à mi-janvier ont été annulés au profit des tests salivaires, moins invasifs.
Du côté des familles, le mal-être des adultes dû aux diverses privations a des répercussions sur les enfants qui se sentent de moins en moins protégés.
Trouver des compromis entre principe de précaution viral et prévention psychique
Le gouvernement commence à prendre conscience de la souffrance psychologique des enfants, mais les solutions thérapeutiques proposées ne sont pas toujours appropriées.
Il convient de trouver un juste milieu entre le principe de précaution viral et le principe de précaution psychique.