Avec plus d’un million et demi de contaminés et près de 90 000 morts depuis sa première apparition en Chine, le Covid-19 est sans aucun doute la pandémie la plus virulente de l’histoire de l’humanité. Mais si la perspective d’une rémission semble renaître dans certains pays, notamment européens, les États-Unis se trouvent en pleine effervescence.

191 pays sont actuellement touchés par l'épidémie du Coronavirus, suscitant plus que jamais une peur planétaire. Quoiqu'il faille admettre que certaines nations le sont davantage que d'autres. Et il se trouve que les bilans les plus désastreux sont, ces dernières semaines, attribués aux puissances mondiales.
Au premier rang, les États-Unis, qui dispose pourtant d'un système et d'une assurance santé renforcés se révèlent être le nouveau foyer principal de la pandémie en dépassant la barre des 15 000 morts aux dernières nouvelles pour quelque trois centaines de milliers d'infectés. L'Europe, de son côté, semble entrevoir pour la première fois depuis l'arrivée de l'épidémie sur ce territoire une petite lueur d'espoir, mais avec quelques exceptions pourtant.
L'Europe commence à retrouver son souffle
La propagation du Coronavirus n'est pas près de fléchir à plus de trois mois de sa première apparition dans la ville de Wuhan en Chine. Lundi 6 avril dernier, les statistiques étaient à près de 1 244 740 contaminations à travers le monde et 70 000 décès pour atteindre le seuil de 1,5 million d'infectés et plus de 90 000 trois jours après.
Ce bilan reste cependant relatif étant donné que bon nombre de pays effectuent moins de dépistage. Sans oublier aussi le nombre de guérisons qui est estimé à quelque 238 800. Tout cela pour dire que l'accalmie pourrait quand même arriver d'un moment à l'autre. Comme c'est le cas dans certains pays de l'Europe.
En Norvège, par exemple, où le taux de contagion est passé de 2,5% à 0,7 après que la population a été mise en semi-confinement. L'Autriche, quant à elle, a pu endiguer l'épidémie, voire une diminution nombre de nouveaux cas, avec 12 000 personnes positives 220 morts. Les pouvoirs publics du pays envisageraient même de relâcher un peu les mesures restrictives instaurées à compter du 14 avril.
Le Royaume-Uni ne fait pas exception à cette renaissance d'espoir même si 51 068 infectés et 5 373 morts y ont été recensés, dont 439 en 24 heures, d'après le bilan officiel du 6 avril. Le fait est qu'en deux jours d'affilée, ce chiffre a affiché une baisse tendancielle. L'Espagne, qui se trouve être l'un des pays européens les plus endeuillés, a également relevé des baisses successives de son nombre de décès (au total 13 055) pendant quatre jours. Quoique le président Pedro Sanchez préfère maintenir en place le confinement jusqu'en mai.
Même délai pour l'Italie qui comme son voisin espagnol a été plus durement touché par l'épidémie que d'autres, enregistrant quelque 132 547 cas confirmés et 16 523 décès. Le fait est que ses chiffres évoluent en dents de scie :
- Des baisses significatives pour samedi 4 et dimanche 5 avril, avec 525 morts au lieu de 766 deux jours auparavant ;
- Une remontée à 636 décès lundi 6 avril ;
- Une nouvelle régression à 542 mercredi 8 avril ;
- Une nouvelle recrudescence à 610 le jour d'après.
Les États-Unis, au plus mal
Si la population européenne commence peu à peu à retrouver leur souffle, leurs voisins outre-Atlantique semblent nager en eaux troubles. Et pour cause, en dépit des mesures restrictives mises en place, le nombre de décès n'a eu de cesse d'augmenter tous les jours, avec plus de 1 000 recensés quotidiennement. Au point de dépasser, dans ses statistiques, tous les pays du monde.
À date, la barre des 15 000 décès a été franchie. Plus précisément, pas moins de 15 774 morts ont été récemment communiqués par l'université américaine Johns Hopkins si le chiffre s'estimait à 10 335 au 6 avril dernier. D'ailleurs, 363 851 cas positifs ont été recensés si c'était à 347 003 confirmés, trois jours plus tôt.
À préciser que l'État de New York compte à lui seul 130 000 contaminés, soit plus de 50% de ses résidents, et plus de 4 750 morts. Ce qui lui doit d'être baptisé, à l'heure actuelle, « capitale mondiale » de la pandémie. Et ce n'est pas tout, les autorités sanitaires ont tablé entre 100 000 et 240 000 décès au total dans tout le pays.