Depuis quelques semaines, on assiste à un rebond du covid-19. En effet, le taux de contamination est en hausse, faisant redouter une nouvelle vague de propagation du virus. Ce triste bilan ne concerne pas uniquement la France métropolitaine, il s’étend également aux départements d’outre-mer. C’est d’ailleurs dans ces zones que la situation est la plus préoccupante.

Le covid-19 est en nette progression dans les départements d’outre-mer

L'état d'urgence sanitaire a été levé depuis plusieurs semaines dans l'Hexagone. Cependant, le covid-19 continue de faire des ravages. Un reconfinement est d'ailleurs envisagé face aux nouveaux cas de contagion de ces dernières semaines. Santé Publique France a publié le 28 août dernier son bulletin hebdomadaire sur la progression du covid-19 sur tout le territoire français. Le taux de contamination est en hausse, mais c'est la situation d'outre-mer qui semble préoccuper plus d'un. En effet, le virus est en nette progression aux Antilles et à la Réunion.

Ces données laissent présager une nouvelle vague de propagation du coronavirus, une condition alarmante qui risque de mettre en péril l'assurance maladie qui accusait déjà des pertes à hauteur de plusieurs dizaines de milliards d'euros.

Une évolution alarmante outre-mer

Alors que l'état d'urgence sanitaire avait été levé au mois de juillet, on assiste à un rebond de l'épidémie depuis quelques semaines, et ce sur tout le territoire français. Santé Publique France titrait d'ailleurs dans son bulletin hebdomadaire :

Augmentation de la circulation du virus aux Antilles et à La Réunion.

Un bilan d'autant plus inquiétant puisque les aéroports ont été récemment rouverts. Le Premier ministre, Jean Castex, vient d'ailleurs d'annoncer le passage en zone rouge de 21 départements, y compris la Martinique et la Guadeloupe.


Le rapport de Santé Publique France indique que même si l'on enregistre de nouveaux cas tous les jours dans l'Hexagone, l'évolution de la pandémie est beaucoup plus rapide dans les régions d'outre-mer. L'île de Saint-Marin a ainsi le taux d'incidence le plus élevé, c'est-à-dire le nombre de cas confirmés pour 100 000 habitants. Selon les chiffres de l'organisme gouvernemental, cet indicateur pointe à 154 cas pour 100 000 habitants sur l'île.

En France métropolitaine, c'est dans le département des Bouches-du-Rhône que la situation est la plus inquiétante puisqu'on y a enregistré 140 cas pour 100 000 habitants. Il est à noter que le taux d'incidence moyen sur tout le territoire français est de 40,1 cas pour 100 000 habitants.

Cependant, certains départements d'outre-mer semblent avoir maitrisé la propagation de la pandémie. On peut citer, entre autres, la Guyane et Mayotte où l'épidémie est en régression par rapport aux périodes précédentes.

Un plus grand risque de contagion à La Réunion et en Guadeloupe

Afin d'établir une appréciation de la situation et de sa probable évolution dans un département, Santé Publique France se base sur un autre indicateur : la reproduction du virus dit « R », représentant le nombre moyen de personnes contaminées pour un cas confirmé. Si le R est supérieur à 1, cela signifie que la personne infectée a des chances de le transmettre à au moins un autre individu, traduisant ainsi d'une progression du virus.


En Guyane et à Mayotte, on a alors pu constater que cet indicateur est inférieur à 1, contrairement à la Guadeloupe, à la Martinique, à la Réunion ou encore dans la Métropole.

L'enquête de Santé Publique France rapporte aussi le nombre d'admissions en réanimations, traduisant le développement d'une forme critique du virus chez un patient. Cette étude a indiqué que :

Le plus fort taux hebdomadaire d'admissions en réanimation de patients COVID-19 a été observé en Guadeloupe avec 2,4/100 000 habitants représentant 9 patients et en Guyane (2,1/100 000 hab.) stable par rapport à la semaine précédente. Ce taux était à 0,6/100 000 habitants en Martinique et de 0,7 à Mayotte.

Toutes ces données sont plus que préoccupantes, elles suggèrent que l'on est encore loin d'en avoir terminé avec le coronavirus.