Des milliers de Français infectés par le Covid-19 continuent de souffrir de certains symptômes de la maladie plusieurs mois après avoir été guéris. Reconnus par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), leurs maux portent un nom : le « Covid long » après avoir été défini comme « état post-covid ».

Le syndrome est bien réel alors que la prise en charge semble négligée. Pour y remédier, l'Agence régionale de santé a apporté sa contribution en Occitanie en investissant deux millions d'euros auprès de structures s'occupant du diagnostic et de la réhabilitation.
Des symptômes persistants
Les personnes concernées par le Covid long souffrent de plusieurs symptômes de manière prolongée, dont les plus fréquents sont l'épuisement, les maux de tête, les douleurs thoraciques, articulaires et musculaires ainsi que les troubles digestifs, la perte du goût et de l'odorat, les problèmes de vision, les difficultés de concentration et de mémoire, etc.
D'après la Haute Autorité de Santé, près d' un patient sur cinq ressent encore un certain nombre de ces symptômes après 5 semaines suite à la contamination au Covid et plus d'un sur dix est toujours en souffrance après 6 mois.
En Occitanie, l'organisme a identifié six établissements qui diagnostiquent les patients les plus complexes. À cela s'ajoutent 18 centres de soins de réadaptation et 13 cellules de coordination qui bénéficieront de l'enveloppe de 2 millions d'euros.
Le Dr Jérôme Larché, référent régional du réseau de prise en charge du Covid long en Occitanie, précise que
Le ministère de la Santé a fait du Covid long un enjeu de santé publique.
Pour le moment, comme la pathologie est trop récente, l'enjeu est de favoriser
Le partage d'expérience entre professionnels
Afin de former des experts dans le domaine.
À noter que la mutuelle santé rembourse toutes les dépenses liées aux traitements du Covid long.
Il n'existe pas encore de traitement spécifique
L'autre démarche importante est aussi de promouvoir l'existence de ces filières de recours auprès des professionnels de santé pour qu'ils puissent à leur tour y orienter les patients.
Selon Carine Lévêque, vice-présidente de la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) du sud-est gersois,
La majorité de la population peine à reconnaître cette maladie et n'a pas le réflexe de faire un bilan médical.
La Dre Muriel Alvarez, infectiologue intégrant la cellule Covid long du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse, constate que
Les patients concernés se retrouvent souvent seuls et vont de médecins en médecins sans trouver de réponses à leurs problèmes de santé.
Le rôle des médecins de la cellule est à la fois d'établir ce syndrome et d'orienter les malades vers les centres de réhabilitation physique ou respiratoire adaptés tout en assurant leur suivi. Elle affirme que pour l'heure,
Il n'y a pas de traitement spécifique au Covid long.