Dans la région parisienne, le covoiturage est l’un des nombreux modes de transport utilisés pour des trajets domicile-travail. Toutefois, son niveau de fréquentation reste minoritaire, malgré un plus haut niveau constaté en mars dernier selon l’Institut Paris Région indiquant la flambée du prix du carburant comme à la source de cette performance.

Carburant, réparation, entretien ou encore assurance voiture, nombreuses sont les sources de dépenses que les automobilistes se doivent de prendre en compte dans leur budget. Raison pour laquelle ils n'hésitent pas à explorer différentes pistes pour en alléger le poids sur leur portefeuille.
Le recours au covoiturage est l'une des plus récentes solutions adoptées en notant qu'en Île-de-France, le niveau de fréquentation de ce mode de transport a affiché une performance record en mars. Une grande première depuis la période de grève SNCF/RATP de décembre 2019 selon l'Institut Paris Région évoquant la part jouée par l'explosion du prix du carburant entraînant dans son sillage une baisse des embouteillages.
Un mois particulièrement performant pour le covoiturage
D'après l'Institut Paris Région, mars 2022 était un mois particulièrement performant pour le covoiturage. Ce, en partant du constat que le niveau de fréquentation de ce mode de transport a atteint son plus haut pour s'établir au même rang que celui enregistré à fin 2019 lors de la grève SNCF/RATP.
Une nouvelle qui est d'ailleurs pour donner le sourire aux plateformes spécialisées dans ce domaine constatant que leur activité a connu une croissance à deux chiffres, grâce à une hausse de 15% par rapport à février.
Reste à savoir s'il s'agit d'une tendance de fond qui pourrait permettre à ce mécanisme de renforcer sa notoriété en notant que pour le moment, il ne fait pas le poids par rapport aux autres systèmes de transport. Ces opérateurs estiment en effet qu'avec 7?000 trajets domicile-travail enregistrés par jour à son actif, le covoiturage demeure minoritaire dans une région où des millions de Franciliens se déplacent quotidiennement.
La flambée du prix du carburant y est pour quelque chose
Aux yeux des analystes, l'explosion du prix du carburant constatée ces dernières semaines a quelque chose à voir avec cette hausse du niveau de fréquentation du covoiturage constaté en mars.
La raison est simple, ce mode de transport permet aux automobilistes de réduire leurs dépenses en rentabilisant au mieux leurs trajets quotidiens. Ce qui explique en outre l'existence d'un autre phénomène également observé sur le même mois selon l'institut Paris Région faisant allusion aux embouteillages qui ont baissé de 9% par rapport à février.
Une situation qui est intervenue, alors qu'à la fin de ce deuxième mois de l'année, les bouchons ont encore affiché une croissance de 16% en Île-de-France après une tendance haussière qui remonte à début janvier. Et là encore, la flambée tarifaire est indiquée comme étant l'un des facteurs majeurs comme l'indique Paris Région dans son rapport :
La baisse des embouteillages en mars, factuelle, est difficile à interpréter, tant elle dépend de facteurs multiples. Mais on peut supposer que l'augmentation exceptionnelle des prix des carburants fait partie des explications.