L’octroi de traitements pour les étrangers sans papiers qui résident en France est remis en question par bien des acteurs. D’une part, les organismes concernés sont soucieux quant à l’avenir du système déjà en place. Les éventuelles réformes qui se font entendre dans le domaine chamboulent, en effet, le fonctionnement de l’Aide médicale d’État (AME). D’autre part, les membres du gouvernement suscitent des doutes de par leur intention présentée discrètement.

La France est l'un des pays où les étrangers, dont les papiers administratifs ne sont pas réguliers, sont privilégiés par un dispositif de soins. Seulement, ce dernier est aujourd'hui compromis par les politiques de la nation. Par conséquent, des changements peuvent s'opérer d'ici le mois d'octobre.
En attendant, les protagonistes concernés ne manquent pas d'exprimer leur inquiétude face aux aspirations du pouvoir exécutif. Ce dernier, quant à lui, est divisé entre la lutte contre l'immigration et la nécessité de maintenir l'instrument dédié au sein de la société. Dans tous les cas, les réformes qui se profilent ne présagent rien de bon pour les premiers concernés.
La politique migratoire compromet la mise en œuvre du dispositif
L'AME est un système de prise en charge médicale s'adressant aux immigrants clandestins. À l'heure actuelle, elle est quelque peu remise en cause par le gouvernement. En dépit de la promesse du président de la République concernant le maintien de cet outil, il s'avère que des avis divergents interagissent sur le sujet.
Bien que l'autorité correspondante n'ait encore rien dit d'officiel, il est clair que les réglementations migratoires ont quelque chose à avoir avec les incertitudes qui oscillent autour de ce domaine. Principalement, le projet véhiculé par l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et l'Inspection générale des finances (IGF) a suffi à mettre la puce à l'oreille des associations touchées, entre autres les précurseurs de devis mutuelle. Par ailleurs, ces derniers sont représentés par le comité de l'Observatoire du droit à la santé des étrangers.
En principe, l'essence de cette mission est d'analyser la pertinence de l'Aide médicale d'État. Les résultats de l'étude doivent être publiés au cours du mois d'octobre. Entre-temps, les organismes susmentionnés expriment leur opinion à travers Christian Reboul, un membre de l'association des Médecins du monde :
« Le discours politique général nous inquiète et vient accréditer le fait que le gouvernement a des velléités de restreindre l'AME ».
Une poignée de réformes se projette
L'évocation des supposées réformes est à l'origine de cette agitation au niveau du secteur santé. A priori, les opposants à ce dispositif avancent l'importance du coût de celui-ci en tant qu'argument. Par conséquent, ils sollicitent une reconsidération au niveau du financement de cette branche.
C'est de cette demande qu'est née l'idée d'annuler 95% du budget de l'AME. En addition à cela, quelques grandes lignes sont déjà manifestées pour faire l'objet d'une réflexion portée sur ce contexte.
Dans un premier temps, il se peut que le reste à charge des patients soit plus important après exécution de ce fameux changement. À part cela, la mise en place des centres médicaux spécifiques est envisageable. Enfin, la dernière hypothèse est relative à la redéfinition du panier des soins.