Face à la recrudescence des contaminations, le gouvernement rappelle l’importance d’une vaccination complète et réduit le délai entre deux doses à trois mois. Il prévoit également des sanctions plus sévères pour les fraudes au pass sanitaire et a demandé au Haut Conseil de santé publique de donner son avis concernant la durée de l’isolement des malades et des cas contacts.

Les dernières mesures gouvernementales face au rebond épidémique

Le rappel vaccinal est possible dès trois mois après la dernière dose

Depuis quelques jours, une vague causée par deux variants frappe la France. L'Exécutif a pris de nouvelles mesures pour endiguer le rebond de l'épidémie, mais sans dévier de sa ligne de conduite. Le Premier ministre Jean Castex a ainsi martelé l'importance de la vaccination qui, selon lui,

Minimise le risque de contamination et de transmission du virus, mais surtout, protège des formes graves.

Le chef du gouvernement a réaffirmé sa volonté de

Faire peser la contrainte sur les non-vaccinés.

C'est d'ailleurs l'objet du projet de loi de mise en place du pass vaccinal en remplacement du pass sanitaire.


Désormais, la dose de rappel peut être injectée trois mois après la précédente. La Haute Autorité de santé a donc réduit de 1 mois le délai initialement recommandé. L'objectif selon Olivier Véran, le ministre de la Santé, est d'

Eviter les formes graves en offrant à la population une protection supérieure à 90 %.

En conséquence, 44 millions de Français sont éligibles au rappel, et 22,5 millions l'ont déjà effectuée.

Le vaccin reste gratuit, à l'inverse des autotests, qui ne sont finalement pas pris en charge par l'Assurance Maladie. Les personnes peuvent éventuellement tenter leur chance auprès de leur organisme de mutuelle santé pour un remboursement.

Sanctions durcies contre les faux pass, l'isolement en question

Le Premier ministre, qui se dit « scandalisé » par les faux pass, a par ailleurs annoncé une plus grande sévérité à l'encontre des utilisateurs de faux pass. Ces derniers sont accusés de mise en danger de la vie d'autrui et non seulement d'infraction. La teneur de ces nouvelles sanctions sera connue après l'examen du projet de loi par les députés.

Les pouvoirs publics envisagent d'imposer le contrôle de la carte d'identité en même temps que le pass. Rappelons que les parlementaires avaient exclu cette mesure lors de mise en place du pass sanitaire. Ces vérifications pourront être effectuées par les forces de l'ordre ou par les exploitants des établissements recevant du public.


Reste la question de la durée d'isolement, actuellement fixée à 10 jours pour les personnes contaminées par le variant Omicron et 17 jours pour les cas contacts qui partagent leur logement. En effet, la propagation du variant Omicron est très rapide, ce qui explique le record de contaminations observé. Une nouvelle hausse est attendue en début 2022. Compte tenu d'un rythme quotidien de 100?000 nouveaux malades, les épidémiologistes redoutent une paralysie du pays si la période d'isolement est trop longue. La balle est aujourd'hui dans le camp du Haut Conseil de santé publique. En fonction de son avis et de la situation virale, le gouvernement décidera des ajustements à apporter aux règles en vigueur.