Les étudiants sont énormément impactés par la crise sanitaire. Bon nombre d’entre eux sont, en effet, en proie à une détresse psychologique ainsi qu’à des difficultés financières. Pour essayer de soulager leurs maux, la ministre de l’Enseignement supérieur a annoncé que les droits d’inscription à l’université seront gelés à la prochaine rentrée.

La Fage, le premier syndicat étudiant, a mené un sondage auprès des universitaires. Selon cette étude, 74 % des jeunes interrogées disent avoir rencontré des difficultés financières depuis l'avènement de la pandémie du covid-19. Selon des enseignes de mutuelle étudiant, de nombreux étudiants ont même renoncé à certains soins – nécessaires pourtant - faute de moyens.
Pour soutenir financièrement ces jeunes, la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a annoncé le 10 mars dernier que les droits d'inscription à l'université allaient être gelés à la prochaine rentrée. À cette occasion, elle en a également profité pour rappeler les autres mesures de soutien dont peuvent bénéficier les étudiants.
Des étudiants sans ressources
Les étudiants font partie de ceux qui sont les plus impactés par la crise sanitaire. En effet, à cause de la pandémie du covid-19, la majorité d'entre eux ont perdu leurs petits boulots. À savoir, ils travaillaient pour la plupart dans la restauration et le tourisme.
Déjà que bon nombre d'étudiants avaient du mal à boucler leurs fins de mois, la perte de leurs emplois les ont mis dans une situation encore plus difficile. Sans compter qu'ils ne pourront probablement pas faire de petits boulots cet été pour payer leurs droits d'inscription à la prochaine rentrée. Mais sur ce dernier point, Mme Vidal a peut-être trouvé une solution. En effet, elle a annoncé que les droits d'inscription à l'université allaient de nouveau être gelés en septembre.
Grâce à cette initiative, l'État entend aider les étudiants à faire face à la précarité. Il va sans dire que cette mesure a ravi les associations étudiantes. La ministre de l'Enseignement supérieur a également annoncé que les loyers des résidences universitaires dans les Crous resteront inchangés à la rentrée, car il n'est pas non plus garanti que les universitaires retrouvent prochainement quelques occupations rémunérées.
Des étudiants suicidaires ?
Frédérique Vidal a aussi tenu à rappeler les dispositifs auxquels les étudiants ont accès, notamment les aides financières du Crous et la revalorisation des bourses sur critères sociaux. D'ailleurs, la ministre de l'Enseignement supérieur a indiqué que l'ensemble des étudiants peut bénéficier de ces dispositifs. Elle a souligné que :
Beaucoup de gens pensent que le Crous est réservé aux boursiers. Ce n'est pas le cas.
Depuis des mois, les associations étudiantes invitent le gouvernement à se pencher davantage sur les difficultés psychologiques rencontrées par les universitaires. D'après une enquête menée par Ipsos et la fondation FondaMental en novembre dernier, trois étudiants sur dix étaient en proie à des pensées suicidaires ou ont pensé à se blesser.
L'une des principales causes de ses maux est l'isolement entrainé par les mesures de restriction sanitaire. Les associations étudiantes souhaitaient ainsi le retour des cours en présentiel. Ce à quoi, Mme Vidal a répondu qu'il est déjà possible de revenir sur les bancs des amphithéâtres une fois par semaine et qu'elle allait travailler à une reprise plus forte des cours en présentiel à l'université.