Décider de ne plus fumer est une chose, arrêter vraiment est une autre. Bon nombre de fumeurs ont pourtant réussi à tourner la page, certains ayant eu recours à l’e-cigarette. Toujours est-il que cette solution n’est pas toujours sans danger. Des substances chimiques et des particules ultrafines peuvent être, en effet, néfastes pour l’appareil respiratoire. Et c’est ce que les autorités sanitaires soupçonnent actuellement aux États-Unis.

L’e-cigarette est encore une fois pointée du doigt suite au décès d’un utilisateur

Souvent conseillée par les tabacologues pour avoir fait montre d'une aide efficace dans le sevrage tabagique, la cigarette électronique est bien moins nocive que le produit classique. En effet, elle ne contient aucune substance cancérigène, telle que le goudron, le monoxyde de carbone, l'ammoniaque ou encore l'acétone.

Cela n'exclut pas pour autant certains risques potentiels liés au vapotage. Il se trouve d'ailleurs que les acteurs de santé américains sont en état d'alerte depuis le 22 août dernier où un patient a succombé d'une pathologie pulmonaire grave.

Et il s'avère que des symptômes similaires ont été enregistrés auprès d'une centaine d'individus souffrants. Quoi qu'il en soit, rien n'est encore prouvé pour le moment quant à l'origine exacte de la maladie.

Toujours risqué pour la santé

Mieux comprendre le fonctionnement du vapotage aiderait plus d'un à connaître les effets de l'e-cigarette sur la santé de son utilisateur. Il s'agit d'inhaler des vapeurs résultant d'un liquide chauffé à température élevée, contenant quelquefois de la nicotine afin de ne pas brusquer le sevrage. Car il est vrai que la cigarette électronique est, dans la plupart des cas, utilisée en guise de substitution au tabac traditionnel.


Ses atouts étant l'inexistence de nombreuses substances cancérigènes, telles que le goudron. En l'absence de combustion également, le fumeur ne s'expose pas au monoxyde de carbone qui, tout en inhibant l'oxygénation du cerveau provoque de l'athérosclérose, des profusions de cholestérol dans les artères.

Toujours est-il qu'à l'inverse des particules fines solides perturbant la circulation sanguine, dues au tabagisme, celles engendrées par le vapotage pénètrent les poumons. Elles ont d'ailleurs un certain degré de toxicité, à en croire le rapport établi l'année dernière par les Académies américaines des sciences. Et l'utilisation de l'e-cig est d'autant plus dangereuse si le chauffage du liquide de recharge est excessif.

Le doute semble planer sur la cause et l'effet

Les 193 cas d'affections sévères au niveau de l'appareil respiratoire, enregistrés dans 22 États aux USA du 30 juin à ce jour, sont soupçonnés par les Autorités sanitaires du pays comme pouvant avoir été provoqués par l'utilisation régulière de cigarette électronique.

À savoir, l'engouement pour cette alternative au tabac est d'autant plus marqué actuellement en raison de son remboursement par certains établissements assurantiels qui peut s'avérer fort intéressant pour ceux qui ont eu recours à un comparateur mutuelle.

Le 22 août dernier, un patient présentant les mêmes symptômes (épuisement, essoufflement, toux et même diarrhées et vomissements) a succombé de ses maladies. Ce qui a incité les acteurs du secteur a tiré la sonnette d'alarme. À la directrice médicale de l'État de l'Illinois de préciser :

« Nous avons été informés du décès d'un adulte qui avait été hospitalisé pour une grave maladie respiratoire inexpliquée, après avoir vapoté ».

Si la forme de la pathologie semble être des plus alarmante, aucune information sur son origine n'a pas été pour le moment relevée. Et la corrélation entre celle-ci et le vapotage encore moins, d'après les affirmations de la responsable des maladies infectieuses aux Centres de contrôle et de prévention des maladies fédéraux, Ileana Arias. Selon elle :

« On ignore s'ils ont une même cause, ou bien s'ils correspondent à des maladies différentes qui se présentent de la même façon ».

Certes, l'analyse réalisée par les CDC sur les habitudes des patients a révélé que ces derniers ont tous eu recours à des e-cigarette pour vapoter ou inhaler du cannabis. Mais il se pourrait qu'ils aient, chacun de leur côté, couvé des agents pathogènes non dépistés bien avant l'utilisation du produit. Du moins, c'est ce qu'a supposé Brian King, un des dirigeants de cet organisme.