Pour accéder à leurs services, la Sécu met à disposition des Français, différents canaux de communication, dont des services en ligne. D’ailleurs, d’ici deux ans, le gouvernement entend dématérialiser la totalité de ces prestations. Dans le cadre de ce projet, la CPAM organise des ateliers numériques destinés aux assurés éprouvant des difficultés à se servir des outils digitaux.

D'ici 2022, le gouvernement souhaite que l'intégralité des services de la Sécurité sociale soit accessible depuis la toile. Cette initiative a été saluée par de nombreux observateurs. Qui plus est, selon ces derniers, ce dispositif permet d'être en adéquation avec les restrictions sanitaires, compte tenu de la pandémie du covid-19 qui sévit en France. Il se pourrait même que les organismes de complémentaire santé suivent l'exemple de la Sécu.
Mais la dématérialisation des services de soin risque toutefois d'être problématique pour certaines personnes, notamment les seniors. Ce qui pourrait amener ces assurés à renoncer à certains soins pourtant primordiaux, comme l'a noté l'organisme public.
Les freins au projet
Bien que le projet de dématérialisation des services de la Sécu semble être sur la bonne voie, les personnes chargées de cette mission font état de nombreux obstacles. En effet, bon nombre d'assurés sont réticents au projet. Ces derniers indiquent que si cette initiative venait à se concrétiser, cela signifierait la fin du rapport humain. Ils ne souhaitent, d'ailleurs, pas modifier leurs habitudes. Les réticents à ce projet admettent néanmoins que l'accès aux services de la Sécu, via Internet, serait plus pratique.
Autre frein à ce projet, de nombreux Français ne sont pas à l'aise avec les outils numériques. Ils auront alors difficilement accès aux services proposés par la Sécurité sociale, ce qui pourrait entrainer des renoncements aux soins comme l'indique la directrice des prestations et des relations de services à la CPAM, Roxane Le Meur. Elle a, en effet, déclaré que :
L'exclusion numérique peut représenter un frein à l'insertion dans le parcours de soins ou conduire au renoncement aux droits et aux soins.
Organisation d'ateliers numériques
Face à cet obstacle, la CPAM a organisé des ateliers où l'on apprend à se servir d'outils numériques. Pas plus tard qu'en 2020, la CPAM a déjà organisé des ateliers pour aider les Français éprouvant des difficultés à utiliser les outils numériques. Pour l'aider dans cette tâche, la CPAM a décidé de s'allier à PIMMS (Point d'information médiation multi services). Roxane Le Meur justifie ce partenariat dans sa déclaration :
Pour toucher un plus grand nombre de personnes, la Caisse primaire d'assurance maladie 29 s'appuie notamment sur le réseau des PIMMS pour la détection des publics et l'animation d'ateliers numériques.
Grâce à cette collaboration, 27 sessions de formation ont pu être organisées en 2020 malgré le confinement, ce dont se félicite le directeur du PIMMS, Nyam Fomekong. Ce dernier indique également que le taux de satisfaction de ces ateliers s'élevait à 98,87 %. À savoir que durant ces sessions de formation, on apprend aux participants à :
- Télécharger des attestations ;
- Faire une demande de carte vitale ;
- Ouvrir un dossier médical partagé ;
- Ou encore effectuer un décompte de remboursement.