Des mois après la première apparition du Covid-19, les pays du monde ne sont toujours pas au bout de leur peine. La France, entre autres, continue de lutter pour contenir la propagation malgré le fait qu’elle soit en déconfinement depuis mai dernier. Pour preuve, l’accès aux masques sera encore renforcé, avec quelques millions distribués très prochainement.

Causant près de 700 000 victimes à l'échelle mondiale, la pandémie du nouveau coronavirus a littéralement marqué l'année 2020. Et il convient d'admettre qu'aucun pays n'a été épargné. Pour sa part, l'Hexagone a essuyé une perte humaine considérable. C'est la raison pour laquelle le maintien des gestes barrières y est toujours fortement sollicité, surtout en cette période où la population profite des vacances estivales, le port de masque faisant partie des moyens de protection les plus sûrs.
En appui à cela, sept millions de Français vont pouvoir jouir des cache-bouches lavables distribuées par l'État. Un geste qui s'ajoute au soutien déjà prodigué aux personnes vulnérables, sans oublier les ménages précaires qui bénéficient actuellement d'une couverture complémentaire à l'assurance maladie.
Éviter à tout prix une nouvelle vague de contaminations
La levée de l'État d'urgence sanitaire en France métropolitaine, mise en vigueur au mois de juillet, n'a pas empêché le pays de rester sur le pied de guerre face aux risques de propagation du virus. Et ce n'est que justice puisque la pandémie a ébranlé non seulement le quotidien de la population, mais aussi le système de santé et l'économie nationale.
Dans le cadre de la lutte pour l'éradication de l'épidémie, des mesures supplémentaires ont été concoctées par le nouveau Conseil de défense sur la crise du Covid-19, tenu en date du 24 juillet. Des initiatives visant à renforcer les contrôles au niveau des frontières, à en croire les explications d'Olivier Véran.
Ce dernier a également tenu à rassurer la masse quant aux délais d'attente lors des tests de dépistage. Selon lui, un arrêté a été signé le 22 juillet dernier afin de permettre à tous les professionnels de santé de mettre la main à la pâte. Aides-soignants, étudiants en santé et secouristes vont désormais pouvoir prêter main-forte aux techniciens de laboratoire.
Outre cela, le port de masque demeure obligatoire dans les lieux publics, sous peine de subir une amende s'élevant à hauteur de 135 euros. Une règle pour le moins judicieuse si l'on veut éviter une nouvelle vague d'épidémie, mais qui pour autant impacterait fortement aux portefeuilles des ménages précaires.
Des coups de pouce aux démunis
À ce problème de surcoût, soulevé par l'association de consommateurs CLCV, le ministre de la Santé s'est empressé de répondre sur France 2. Il a alors souligné que :
Il est évident que la France ne laissera pas des personnes dans l'incapacité de s'équiper en masques […] Par ailleurs, l'assurance maladie remboursera à 100% les masques chirurgicaux pour deux millions de Français qui sont porteurs de vulnérabilité.
Il ne faut pas non plus oublier les nombreuses distributions opérées pour joindre les gestes à la parole, notamment :
- L'engagement de l'Île-de-France à partager un million de cache-bouches lavables à ses lycéens qui comptent 500 000, soit deux pour chaque élève ;
- La mise à disposition gratuite de masques pour toutes les associations caritatives, selon Valérie Pécresse, présidente de la région francilienne ;
- L'attribution à sept millions de Français précaires de 40 millions de masques lavables et réutilisables 30 fois.
À savoir que cette partie de la population, vivant au niveau du seuil de pauvreté, jouit déjà d'autres soutiens gouvernementaux. Ne serait-ce que de citer la complémentaire santé solidaire, dont bénéficient quelque 5,2 millions d'individus en juin 2019, d'après les statistiques sorties par l'Assurance maladie. Pour en être éligible, il convient de préciser que le revenu mensuel doit rester en dessous de :
- 753 euros pour une personne seule ;
- 1 129 euros pour un foyer composé de deux membres ;
- 1 355 euros pour trois personnes ;
- 1 579 euros pour quatre unités et 301 euros par personne supplémentaire.